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CHAPITRE 50 : Un petit truc à propos de Synapse

 


- Remettez le message au début, j’ai rien compris !
- Ça marche pas comme ça, Synapse...

Bon sang, Dezha avait le chic pour annoncer les mauvaises nouvelles. Bolvar... le seul homme avec un rang supérieur au mien et que pourtant je n’arrivais pas à détester. Mort.

Cela faisait beaucoup à digérer. Xzan me trahissait pour rejoindre le camp de mon ex-fiancée, mélangeant ainsi la douleur d’être trahie a un soupçon de jalousie qui m’énervait au plus haut point. Encore quelque chose dont je devais m’occuper... mais Bolvar était mort et je n’y pouvais plus rien. Je n’avais pas réussi à retarder les chevaliers de la mort et ils avaient massacré l’armée de l’Alliance devant les portes d’Icecrown.

- Je me demande pourquoi Dezha a peur de Glutonny... murmura Bizrot. Il a parlé d’une armée ? Comment un chevalier peut-être une armée ?
- On a mal entendu, peut-être qu’il a dit qu’il fallait une armée pour vaincre Glutonny, suggéra Shaathun.
- C’est le cas de Wrath aussi, ça me parait un peu vague... hmm je suppose que chacun des doigts nous réservent de biens mauvaises surprises. Si seulement on avait un moyen de connaître leurs pouvoirs...

Dibz se sentit tout d’un coup menacé par un légion de regards inquisiteurs :

- Hey ! Je sais rien moi ! Chacun des doigts se méfie des autres, c’est pas le genre à faire une démonstration gratuite de leurs pouvoirs. Puis quand ils combattent ensemble, moi je suis déjà loin, je vous ai déjà expliquer pour Wrath...
- Mouai, on va aller les affronter en aveugle quoi... soupira Bizrot.
- Oui, oui, oui, intervint Pilat. C’est pour cela que vous devez être le mieux préparé possible a ce qui va suivre. Hélas, je regarde autour de moi et je dois avouer que j’ai déjà vu équipe plus crédible. Qu’avons nous ? Un voleur trahi par sa disciple et vraisemblablement plus bon à rien à cause de cela...
- C’est vrai ça, pauvre Krull, fit Cattnia.
- ... un elfe qui se bat à base de coup de chance entre deux siestes...

Zek releva, en train d’étiqueter ses flèches, il n’avait pas oublié que c’était Pilat qui lui avait soufflé la tactique pour vaincre Wrath.

- C’était pas un coup de chance ! Juste un léger retard de stratégie due à l’éventail éblouissant de mes techniques et du nombre de ...rRRrrrrrppppchhh.
- ... un paladin simplet et cinq démons inutiles.
- Gru ! Bor gahh zoo wrag gza dra (Hey ! On est pas inutile, on se réserve pour des combats plus important, c’est tout).
- Il n’y a donc qu’une solution, continua Pilat. Il faut que Synapse apprenne à maitriser ses pouvoirs.
- Hey, je maitrise déjà parfaitement mes pouvoirs !

Étrange, j’avais l’impression d’avoir déjà dit cette phrase... il y a très longtemps.

- Et que comptes-tu faire maintenant, mon enfant ?
- Ben... je sais pas trop... attaquer la forteresse d’Arthas ? Comme tout le monde non ?
- Dans ton état cela serait bien inutile. Ton destin ne te force pas à suivre le même chemin que tout le monde Synapse... mais pour parlez de Destin peut-être vaut-il mieux que tu parles avec nos dieux. Viens par ici.

Bon, soyons clair, les dieux trolls n’ont rien à voir avec le concept d’être suprême répandu au sein des cultures humaines. Pour faire simple il s’agit de gros animaux spectraux dotés d’un certain pouvoir. Suivant Pilat bon gré mal gré, je me retrouvai dans une sorte d’amphithéâtre en ruine où cinq dieux m’attendaient.

Une panthère, un mammouth, un rhinocéros, un ours polaire et un serpent. Apparemment d’habitude il y avait aussi une déesse serpent-des-vents, ces sortes de vers couverts d’écailles et dotés d’ailes, mais étant volage, la bestiole était partie loin de son temple.

Les cinq dieux me fixaient du regard, leur taille gigantesque et leur apparence spectrale qui permettait presque de voir au travers donnaient une impression étrange me mettant assez mal à l’aise. Je me fis la réflexion qu’un tribunal divin aurait exactement la même apparence.

- Vous voici donc Synapse, commença la panthère. Soyez la bienvenue dans notre sanctuaire, nous vous remercions d’avoir contribué à sa défense.
- La bataille est même pas finie... toussa Bizrot.
- Votre venue était écrite Synapse ! Commença le mammouth avec une voix féminine mal assurée. Enfin... les trolls n’ont pas de culture écrite mais... enfin... vous comprenez.
- Le gros tas de poil veut dire qu’on vous attendait, fit le serpent.
- Silence misérable ! Tes sifflements m’insupportent ! Gronda le rhinocéros.
- Oh bien sur, messire gros tas de poil numéro 2.

En quelques secondes les "dieux" trolls étaient déjà en train de se hurler dessus, à l’exception de l’ours qui semblait proche de l’hibernation. La panthère feula et remis un peu d’ordre.

- On peut vraiment pas les tenir ceux-là... je suis navrée Synapse, cela ne se reproduira plus, je vais parler en notre nom à tous. Un problème vous autres ?
- Non, non... ronchonna le serpent.
- Bien, nous allons pouvoir commencer...
- Une minute, intervenais-je. Pourquoi est-ce que je vous intéresse à ce point ? Vous connaissez la destiné comme les oracles ?

La panthère sembla bien gênée par la question, manifestement expliquer les motivations divines était quelque peu difficile avec le langage humain.

- Disons qu’on vous fait confiance. Ou pas.
- Hein ? Mais pourquoi ça ?
- Nous ne connaissons pas l’avenir, du moins pas à la manière des oracles dont vous parlez. Nous savons des choses, principalement du passé mais aussi du présent. Et présentement un grand danger menace le Northrend, voir Azeroth tout entier.
- Le Roi-Liche ?
- Oui. Plus précisément, c’est la forme de magie qu’il utilise qui nous préoccupe. Toute magie est néfaste au monde par nature, si l’on peut dire, mais elle est également nécessaire à l’existence d’être comme nous. Il ne faut donc pas tomber dans l’extrémisme de Malygos, le dragon aspect de la magie qui souhaite l’effacer d’Azeroth, mais la nécromancie est vraiment une horreur. Elle bouleverse tout, perturbe le cours du Destin et gangrène le monde. Un monde de non-vie est la pire des atrocités.
- Heureusement qu’on est pas avec Dezha, chuchota Cattnia.
- Nous sommes les ennemis naturels des morts-vivants et, devant la recrudescence de leurs pouvoirs, avons chercher des moyens de les vaincre. Dans nos recherches, nous avons eu vent d’un grand rituel qui se prépare, un rituel lié aux pierres que les trolls avaient crée pour surveiller les nouvelles espèces de ce monde... et ces investigations nous ont mené tout naturellement... à vous.

Le fait d’avoir été espionnée par des dieux trolls ne me plaisait pas beaucoup, même si j’imaginai que leur principale source d’informations était Pilat, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer ces grosses bestioles m’épiant en secret. Brrrr...

- Vous voulez dire à Sloth, intervint Bizrot.
- Oui et non. Sloth est la cause du problème, nous savons que c’est lui qui a soufflé ce plan au roi-liche. Nous ignorons encore ce qu’il compte faire, mais nous savons qu’il est puissant, bien plus que tous nos serviteurs trolls, ce Wrath l’a démontré aujourd’hui.
- Oui bah on a compris... fit le roi troll qui passait par là.
- Une minute, vous vous intéressez à moi car vous pensez que je peux vaincre Sloth ? Parce que j’étais sa fiancée ?
- Hein ? Vous étiez sa fiancée ?

Pas si renseigné que ça ces dieux...

- Hmmm, non... continua la panthère. En fat, nous avons eu accès au récit de votre combat au Temple Noir. Vous avez fait preuve d’un pouvoir puissant et rare.
- Oui mais sans la pierre des démons, j’en suis incapable. J’ai essayé.
- Je confirme, fit Bizrot avec un regard noir.
- Ouai, enfin bref, Sloth à la pierre, pas de super-pouvoirs pour moi !

La panthère me lança un regard désolé, manifestement je n’avais rien compris à ce qu’il s’était passé ce jour-là. La panthère tenta de m’expliquer le phénomène :

- La magie des pierres n’est que le souvenir d’un rituel oublié de tous, ou presque si l’on oublie votre sœur.
- Oui, oublions là.
- Ce rituel permettait de créer un lien entre tous les membres d’une même espèce, un lien spirituel fort qui nourrissait un être unique des pouvoirs de toutes les entités ainsi connectés.
- Ouai, une sorte de station de pompage quoi, bailla Zek.
- Hmm, si l’on veut. Les pierres mettent ce rituel à la portée de tout le monde, mais seulement dans une optique de communication ou de détection. Le rituel par contre, ne concerne que les êtres supérieurs.
- Mouhahaha, alors ça me concerne complètement ! triomphai-je. Je suis l’être le plus supérieur qui soit.

La panthère fronça des sourcils pour me faire taire, dans la mesure ou une panthère en soit capable, puis continua son explication :

- Vous ne comprenez pas. Ce rituel a été utilisé par les trolls pour nous créer nous, les dieux. C’est ce rituel qui réunit la foi, ou la magie si vous préférez, des mortels pour se réunir en une seule entité, un dieu. Ce rituel est à l’origine des dieux physiques de tout Azeroth !
- Eh, ils sont pas idiots ces trolls !
- Ah ça oui, intervint Pilat. On était bien moins idiot en ce temps-là.
- Oh ça va ! fit le roi de trolls, au loin.
- Ce ne sont pas eux qui l’ont crée. Ils l’ont copiés de leurs pires ennemis, ceux qui vous appelez ironiquement les dieux très anciens.

A cette dernière intervention, Zek se réveilla :

- Hein ? Le vieux cerveau rabougri ? Il peut créer des dieux lui ?
- Techniquement oui. En fait, les dieux très anciens se servent de cette technique pour que leurs serviteurs mortels alimentent leur puissance.
- Je ne vois pas trop en quoi ça me concerne, dis-je. Je ne suis pas un cerveau rabougri et je n’ai aucune envie de créer un dieu.
- De temps à autres, certains mortels acquiert la capacité de recevoir la force des autres à la manière de dieux. C’est une sorte d’empathie extrême, qui leur permet d’acquérir une puissance phénoménale comme vous en avez fait preuve.
- Synapse ? De l’empathie ? Toussa Bizrot.

Je comprenais difficilement ce que racontait le félin. Ce rituel était en fait lié à la source du pouvoir des dieux, la capacité d’absorber la magie des autres en échange de leur dévotion. Après tout un dieu n’est qu’un amas de croyance et de foi, l’essence même des êtres mortels. Si j’avais la capacité de me nourrir de ces choses alors...

- Mais alors je suis vraiment une déesse !
- Heu... si on veut...
- Ça va pas arranger son problème d’égo ça, soupira Cattnia.
- Le dieu est un chat. Synapse est un dieu. Synapse est un chat ? demanda Gabu.

Wouhou ! Il me fallait ce rituel !

- Un détail tout de même. Les dieux existants et ayant des fidèles n’ont aucun mal à se nourrir naturellement de la foi de leurs croyants... par contre pour les mortels il faut le rituel. Et on l’a un peu comme qui dirait...
- ... oublié, termina le serpent.
- Hein ! Quoi ! Ah non c’est pas possible ! Pilat, toi tu es vieux et sage, tu dois t’en souvenir !
- Eh ! C’était il y a 10000 ans mon ange, et je perd un peu la boule, alors me souvenir d’une chose aussi complexe...
- Il reste votre sœur, suggéra la panthère.
- NON ! Pas elle. Zek, on va voir C’thun, en avant !
- Heu... Silithus est à l’autre bout d’Azeroth. Ça fait une trotte...

Mon rêve s’écroulait, faut dire qu’un rituel qui permet de devenir un dieu, ça doit pas se trouver tous les jours.

- Il y a une solution toutefois, continua la panthère. Il y a un autre dieu très ancien, pas très loin d’ici, dans la forteresse de l’Ulduar au nord. Son nom est Yogg’saron. Il n’est pas très commode j’en ai peur.
- Un autre vieux cerveau rabougri ? demanda Zek.
- Disons que celui-là est encore plus aigri et malfaisant.
- En route ! Scandai-je. Il va cracher le morceau le gros moche !
- Pas si vite ! Fit encore la panthère. Ça ne sert à rien d’apprendre le rituel si vous n’avez pas les capacités de vous en servir.
- Hein mais vous avez dit que...

La panthère leva une patte en guise d’apaisement, manifestement ce dieu adorait les longs discours et les explications compliqués. Tous ces compères avaient décrochés depuis longtemps.

- Savoir manié les énergies divines, c’est pas comme cuisiner des pâtes, ça s’improvise pas.
- Gru Brooo gad zog ! (Je proteste pour les pâtes, c’est un art !)
- Pourtant l’autre fois...
- L’autre fois était un énorme coup de chance. Même si vous parvenez à mettre la main sur le rituel, vous imploseriez à la première utilisation. Vous devez rester ici un moment le temps que l’on vous enseigne à manier ces énergies. Nos pouvoirs de dieux nous permettrons de vous donner de quoi vous exercer même sans le rituel.
- Un entrainement ? Pour combien de temps ?

La panthère leva trois griffes.

- Trois ? Trois jours ?
- Trois mois.
- Argh ! Mais je vais pas perdre tout ce temps ! C’est la guerre et Bolvar est mort ! La situation doit être chaotique là-bas.
- Il faudra faire confiance à vos amis pour redresser la situation. Que vous restiez ici est pour eux leur meilleur espoir. Nous n’avons pas de pouvoir en dehors de nos sanctuaires, vous si. Vous serez un redoutable adversaire pour les morts-vivants une fois convenablement entrainée et munie du rituel, le pouvoir de vos démons en vous.
- Super, on va encore se faire sacrifier... ronchonna Bizrot.

Mais mes démons ne seraient pas les seuls à être sacrifié, je devais pour un temps m’en remettre à mes compagnons pour gérer la situation. Dezha allait devoir s’occuper des problèmes du front tandis que Brexxor allait être seul face aux chevaliers. Pire, Zek...

- Bon bah je vais voir ce Yoggy, fit joyeusement le chasseur. Gabu tu viens ? Tu vas voir, c’est des insectes géants, c’est marrant.
- Hum, ce dieu là est pas très porté insectes, rectifia le dieu panthère. Toutefois Zek, je me réjouis de savoir qu’un grand champion de la nature va accomplir cette tâche.
- Ahah c’est trop d’honneur !
- Je ne parle pas de vous, mais de ce brave Norbert. Ravie de vous voir, fidèle serviteur !
- Graou !
- Eh minute, Norbert est un tigre, pas une panthère ! Protesta Zek.
- Solidarité entre félin, tu connais ? Enfin sauf avec les chats, les chats c’est tous des co...
- Ouaip, je viens avec toi Zek, fit Pilat. On sera pas trop de trois à aller dans l’Ulduar !
- Et Krull ? Demandai-je. Vous l’emmenez pas ?

Mais Krull était parti. Son histoire s’était éloigné de la nôtre au moment même de la trahison de Xzan. Il ne pouvait pas attendre trois mois, c’était même impossible de lui demander de le faire. Tant pis. J’avais besoin de mes démons pour m’entrainer au rituel, ils n’était donc que trois à partir.

Trois pour l’Ulduar ? Boarf ça doit être faisable.

*** Malykriss, forteresse volante des chevaliers de la mort loyaliste ***

Survolant les alentours d’Icecrown, Malykriss semblait errer sans but depuis quelques temps, comme si celui qui la dirigeait n’avait plus aucune direction à prendre, comme si son chef était pris d’un doute.

Oui, un doute. C’est cela.

Je reposais la pierre en soupirant. Évidemment cela n’avait pas marché, cela aurait été trop beau, trop irréel. Si la pierre avait réagit, alors tout mon passé aurait été faux. C’était impossible, je me devais de faire face à la réalité.

Je pensais pourtant que la pierre que m’avais apporté Xzan aurait dissipé mes doutes, mais à la place d’autres étaient apparus. Que faire maintenant... Alors que je rangeai la pierre dans son écrin, un serviteur interrompis le fil de mes pensées.

- Hum... excusez moi seigneur Sloth. C’est Bakh’stab. Je vous rapporte que nous avons installé l’humaine Xzan dans ses quartiers et qu’elle a accès à l’armurerie comme selon vos souhaits. Toutefois je...
- Douterais-tu de mes décisions ?
- Loin de là seigneur ! Mais... comment pouvons nous être sur de sa loyauté ?
- Nous ne pouvons pas. C’est là la base de ce que l’on appelle la confiance.

Le visage du troll se décomposa en entendant le mot "confiance". A ses yeux, cela était comparable à une insulte. Son esprit belliqueux de troll paranoïaque ne pouvait comprendre.

- Pourquoi lui faire confiance ?
- Bakh’stab... c’est bien ton nom ? As-tu déjà perdu un être cher ?
- Eh bien, mes parents sont tous en vie assez étrangement. C’est sur qu’ils ne doivent pas être très content que je sois devenu chevalier de la mort mais bon, on est assez ouvert dans la famille. Toutefois quand j’étais petit, j’avais cette gerbille et...
- Autant dire que non.
- C’était une super gerbille...

Ce troll ne pouvait pas comprendre, vraiment pas.

- Xzan ne s’est pas rallié à moi par affinité, ni même par choix. Elle l’a fait car elle veut obtenir quelque chose, le retour d’un être qui compte pour elle plus qu’elle-même.
- Hein ? Qui ça ?
- Vois-tu, n’importe qui dans sa vie aime différente personne, sa famille, ses amis, ses amants... et leur perte est toujours douloureuse, sauf que cette douleur permet à l’individu de grandir, de se renforcer. Mais parfois certains d’entre eux prennent une telle importance que l’individu ne peut pas s’en remettre, leur mort créant un vide intolérable. Ces gens ainsi blessé aussi surement que par le coup d’une épée passeront leur vie à essayer de combler ce vide, en vain.
- Heu... ouai... c’est sur... tenta d’argumenter le troll.

Mais pourquoi je m’entoure d’imbéciles ? A force de simplifier mes propos, j’ai l’impression que mon esprit s’étiole.

- Xzan veut que je lui rende un service, elle ne me trahira pas tant que je ne l’aurai pas accompli, c’est tout.
- Ah ok... et vous allez le lui rendre ce service ?
- Oui. Mais il me faut une autre pierre pour cela.
- Encore une ? Mais enfin, à quoi ça vous sert toute cette caillasse ?
- C’est ton peuple qui les a crée je te signale... Hmm peu importe. La nouvelle pierre n’a pas encore été localisée, j’ai envoyé Greed se renseigner, nous avons donc encore pas mal de temps à tuer.

A ces derniers mots, le visage du troll s’éclaira, espérant que je prenne le temps de lui montrer de nouveaux pouvoirs. Avoir des disciples n’avait jamais été ma tasse de thé, mais le défaut de main d’œuvre ces temps-ci m’avait quelque peu exaspéré et le couple d’idiot qu’il formait avec le mort-vivant m’était tout de même assez utile. Je soupirai en pensant que l’équipe de Synapse, bien que encore plus bigarrée et incontrôlable, était au moins amusante.

Peut-être allais-je rendre une visite à Xzan justement ? Hmm... non, pas encore. Je n’arrivai pas à m’ôter ce doute de la tête sans arriver à mettre le doigt dessus.

Je sorti de mes appartements, mon serviteur m’adressant un salut militaire et repartant dans ses quartiers. Un peu désœuvré, je décidai d’aller au mess des officiers où je retrouvais Pride.

- Oh mais qui voilà, serait-ce sa seigneurie Sloth ? Probable, la température a chuté de 10 degrés depuis son entrée dans la pièce.
- Je ne vois pas Envy, elle a du partir avec Greed en mission. Tu ne t’ennuies pas trop ?
- Mais c’est qu’il parle en plus ! Bon sang, il doit avoir quelque chose de très important à me demander ! Autant te prévenir, c’est non d’avance.

L’idiotie de Pride avait beau être usante à force, le personnage gardait un certain intérêt à mes yeux. Derrière l’apparence rude et malpolie, il y avait quelque chose d’autres... même si rude et malpolie ressortait quand même beaucoup.

- J’ai besoin d’un conseil...
- Vraiment ? Si c’est le cas va voir Lust, elle adore "parler".
- Non je veux dire, je veux réunir un conseil. Je dois mettre quelque chose au clair. Je ne sais pas trop quoi au demeurant...
- Super... enfin je te signale qu’on aura pas la moitié des gens là. Wrath est en désintoxication de calmants, Glutonny est comme tu le sais indisponible et Greed et Envy sont parties...
- Ne reste que moi donc !

La dernière à parler venait d’entrer dans le mess par la même porte que moi. Lust. En général la plupart des chevaliers l’évitaient, se sentant mal à l’aise à ses cotés. Mais désormais j’avais un peu plus l’habitude des êtres de son style.

Comment décrire Lust ? Eh bien... une peau de porcelaine, des longs cheveux blancs crème, des cornes noires comme la nuit, des petites canines ressortant innocemment de sa bouche aux lèvres sans teint, des sabots d’ébène et des ailes parfaitement entretenues.

Une succube quoi. Avec une parodie d’armure de chevalier de la mort que tout être censé qualifierait immédiatement de maillot de bain en métal.

- Alors mon petit Sloth, parle moi. Quel est donc ce vilain problème ?
- Je ne suis pas sur que...
- Allons allons, tu peux tout dire à ta chère et tendre Lust, tu sais bien que je peux tout entendre.
- Crache le morceau, Sloth ! renchérit Pride.

J’avais espéré en parler directement à Arthas ou même à Ner’zhul dont les connaissance étaient nettement supérieure. Bah...

- Qu’est ce que vous y connaissez en trouble de la personnalité ?
- Hein ? Hey gars tu parles aux chevaliers les plus névrosés du Northrend !
- Je ne parle pas de cela, je veux dire une profonde modification de la psyché, quelque chose de non-naturel.
- Tu veux parler de possession démoniaque ? demanda Lust.

Une possession hein ? C’était une possibilité, d’autant plus que...

- Possible. Mais alors c’est la personnalité du démon que l’on ressentirait non ? Pas juste une version modifié de l’original.
- Pas si le démon veut le cacher, répondit Lust. Tu connais un possédé ?
- On en connais tous un je te signale, fit Pride. Et on l’appelle le Roi-Liche. Donne nous des détails Sloth, tu parles de qui là ?

*soupir* Voilà que Pride allait se mettre à me suspecter de vouloir libérer Arthas du Roi-Liche... décidément ce Pride avait bien le cœur d’un humain pour penser pareilles inepties. Toutefois cela m’obligeait à entrer dans les détails.

- Synapse, la fille que j’ai suivi en Outreterre. Je la connais depuis mon enfance... mais quand je l’ai revu, au fur et à mesure que je me rapprochai d’elle-même m’est venue cette certitude. Ce n’est pas la même... non, ce n’est pas elle.
- Elle est démoniste non ? fit Pride. La pratique de cette magie l’a un peu changé, c’est tout.
- Non, c’est plus profond que cela.
- Et pourquoi pas ? Après tout ce sont les démons les vrais méchants dans l’histoire. Le contrôle des démonistes m’a toujours sembler très superficiel.
- Dis donc, t’es pas censé être une démone toi ?

Lust eut un moment de silence, semblant réfléchir à ce qu’elle allait pouvoir raconter pour masquer son instant d’idiotie.

- Mon amour du Roi-Liche est sans faille et je n’ai aucun... contact avec les autres démons désormais ! Je ne suis plus une succube, je suis chevalière de la mort.
- Oui, oui, ça va... fit Pride. Toutefois, même si on peut difficilement juger de la moralité des autres, je vous rappelle qu’on est pas des sommités sur le sujet, on peut dire que les démons ont forcément quelque chose à voir avec ce que tu ressens chez ta copine. Elle a un lien bizarre avec ses démons non ?
- C’est vrai mais ses démons sont plutôt sur-protecteurs, pas du tout malfaisant. Je ne pense pas qu’ils soient la cause de ce changement...

Un changement ? Était-ce seulement cela ? Parfois j’avais l’impression qu’il ne s’agissait pas du tout de la même personne, plutôt comme si...

- On pourrait peut-être lui demander ? Fit Lust.
- Oh bah oui, répondis Pride. "Bonjour copine de Sloth, dis moi, tu ne serais pas un double maléfique qui aurait volé l’identité de l’originale ? C’est juste pour savoir..."
- Ça existe les doubles maléfiques ?
- Seulement dans ma tête. Et celle de quelques gnomes.

Ces idiots m’empêchaient de penser finalement... qu’est ce que j’oubliai ? Qu’est ce qui avait déclenché ce doute en moi. Qui... oui qui avait déjà parler de cela ? Quelqu’un qui avait dit...

- Ce qui me parait le plus louche chez cette Synapse, c’est surtout sa sœur, continua Pride. J’entend parler de Gaïa depuis que je suis en âge de parler... et pourtant on est né la même année ! Elle a vraiment un lien de parenté avec ta copine ?
- Si c’est le cas, je n’ose pas imaginer les parents... soupira Lust.
- Bon sang ! M’exclamai-je.

Les parents ! Le père ! Il avait dit... oui il avait dit lorsque le voleur Krull l’avait rencontré...

- "Synapse n’est plus ma fille."

Xzan venait d’entrer dans la pièce. Manifestement, elle avait suivie le même fil de pensée que moi. La mémoire me revenait, comment avais-je pu oublier un tel détail ?

- Eh toi ! Ici c’est le mess des officiers, pas pour de la piétaille comme toi.
- Fiche lui la paix, Pride, fit Lust. Elle est mignonne cette petite nouvelle. Je savais bien que Sloth avait un faible pour les humaines.
- Seulement pour les humaines qui savent faire marcher leur tête, répondis-je. Bravo Xzan, tu as raison. Le changement de Synapse n’a pas été remarqué que par moi. Pourquoi son propre père dirait-il une telle chose de sa fille ? Il y a quelque chose qui s’est passé, il y a longtemps... il avait parlé de l’âge de 10 ans.
- C’est son entrée dans l’école des démonistes non ?
- Non. C’est la mort de ma sœur.

Synapse avait mal vécu la mort de Lyly, c’était certain. Quand on perd un être cher, on ressent une douleur qui peut nous changer à tout jamais. Mais pour moi qui avais souffert plus qu’il n’en est supportable de cette perte, je savais pourtant que cela brisait les âmes... mais ne les changeait pas. Le deuil n’était pas suffisant. Alors pourquoi...

- Je dois voir son père. Je vais au manoir.
- Il n’est pas censé être introuvable ?
- Ma famille dispose d’un moyen magique pour y parvenir. Et comme je suis l’unique héritier...
- Chouette ! fit Lust. On vient.
- Hein ? Ah bon ? Demanda Pride.

*** Manoir Rouge ***

Comme d’habitude, le manoir se trouvait dans un endroit insolite. Non pas que je l’avais souvent vu, après tout dans ma jeunesse il était rester longtemps à silvermoon, mais j’avais eu l’occasion de voir ce vieux manoir en bois dans des endroits étranges comme le pic d’une montagne enneigé sur un équilibre douteux, le long d’une plage s’enfonçant dans le sable, au milieu d’une forêt porté par les arbres... cette fois-ci, le manoir était entouré d’un désert de terre rouge et de ruines dont je ne pouvais imaginer l’origine.

La porte en bois usé me faisait face, je frappai. Mes deux compagnons, Lust et Pride, restaient silencieux, étonnés par le curieux décor que l’endroit offrait.

Ce fut une naine qui m’ouvrit. Ses longues tresses rouges cachaient presque son visage qui portant me défiait du regard.

- Vous entrez ? Demanda-t-elle brutalement.
- Heu... oui.
- Très bien, alors dépêchez vous, moi je sort.

La naine me bouscula presque, j’entrai rapidement en faisant signe à mes deux collègues de se dépêcher. L’instant d’après le manoir se téléportait loin, très loin de l’endroit ou nous étions quelques secondes plus tôt.

L’intérieur était sombre et silencieux, le bois du plancher craquant sous le moindre de nos pas. Après avoir traversé un long couloir, une lumière apparue ainsi que quelques bruits, les habituels voyageurs qui se reposaient dans le salon. Assis dans un grand fauteuil près de la cheminée, je vis le père de Synapse, F...

- Hey ! Je t’interdis de penser à mon nom, petit !
- Ah, heu... hmm pardon. Alors vous vous souvenez de moi ?
- Oui. Tu es Calysto, c’est ça ? Tu as un peu changé non ?
- Un peu...
- Assis toi et prend un verre. Fais attention à ne pas abimer mes fauteuils avec les pointes de ton armure.

Prenant place, je jetais un œil à mes compagnons qui semblaient trop étonnés de l’étrangeté de l’endroit pour se rendre compte qu’on les avait un peu oublié.

- Alors mon garçon, comment va ta famille ?
- Tous mort à cause du Fléau.
- Ah oui, c’est vrai... hum, je suppose que je devrais être triste mais l’alliance entre nos deux familles s’était bien étiolé ces dernières années.
- Vous avez passé plusieurs années à Silvermoon et je devais épouser votre fille.

Mon interlocuteur me fusilla du regard pour me faire comprendre que corriger ses erreurs de mémoire n’était pas la meilleure façon de me faire apprécier de lui. Tandis que je lui adressai un sourire désolé, Pride en profita pour casser le chandelier qu’il avait examiné par curiosité et qui s’avéra beaucoup moins solide que prévu.

- Bon... je suppose que ceci n’est pas une visite de courtoisie. Alors que me vaut la visite de trois chevaliers de la mort ?
- Je suis venu vous parler de Synapse.
- Encore elle ? Mais bon sang, pourquoi on me rabat les oreilles sans arrêt avec celle-là ? Je comprends pour Rhyn qui doit être trop jeune pour toi mais Gabriella...
- Vous ne me caserez pas avec Gaïa.
- Oh zut. Bon je suppose que tu es venu redemander la main de ma fille ?

Si j’avais donné jusque là l’impression d’un jeune amant passionné venu demander la bénédiction du père pour le mariage, c’était bien involontairement. C’est vrai qu’en général l’armure, l’aura de mort et tout le reste enlèvent bien vite toute idée aussi triviale de l’esprit de mes interlocuteurs, mais cette fois-ci, je n’étais pas en face de n’importe qui.

- Pas vraiment. Ce n’est pas la question aujourd’hui...
- Sloth je m’ennuie, soupira Lust. Pourquoi tu ne tortures pas ce type en vitesse que l’on puisse s’en aller ?

Entendant ces mots, un orc avala sa bière de travers puis, tout en toussant violemment, s’adressa à la succube :

- Eh ben ! *keuf* C’est quoi ces manières ? Pas question de laisser molester notre hôte. *keuf*
- C’est bien vrai ça ! Encouragea une sorte de lutin au fond de la pièce.

L’instant d’après, la plupart des voyageurs encore dans le salon étaient prêt à dégainer leurs armes.

- Woh woh woh ! Intervint Pride. On se calme, on a bien compris que vous êtes des aventuriers de bon niveau pour être arriver jusqu’ici. Je vois pas mal de vétérans et aussi des créatures dont je vois vraiment pas la provenance ou les méthodes de combat... Mais sachez ceci : Je vous prend tous quand je veux.
- C’est qu’il s’y croirait presque le jeunot *keuf* ! Répliqua l’orc en caressant son sabre.
- Ignorez-le, ça vaut mieux... conseillai-je. Nous sommes venu ici pour parler je vous rappelle. Pride, Lust, arrêtez de provoquer tout le monde.
- Ça pour sur, elle est provocante votre copine ! Apprécia un nain de l’assistance.

Pas raciste pour un sou, Lust répondit par un clin d’œil peu subtil qui laissa un filet de bave aux lèvres de la plupart des mâles présent, à la grande joie de la succube. Un peu écoeuré par les manières de Lust, je reportai mon attention vers le père de Synapse qui semblait songeur.

- Hmm... vraiment je ne comprends pas.
- Vous ne comprenez pas quoi ? Demandai-je. Le problème avec Synapse ?
- Non, je ne comprends pas cette Lust. Vous êtes censé être une succube ? Les succubes ne sont pas comme cela voyons...
- C’est l’armure que je dois porter pour montrer que je suis une partisane d’Arthas, ça choque un peu. Mais si vous préférez je peux prendre l’apparence que vous voulez, même une humaine.
- Faites comme vous voulez, vous êtes étrange en tous cas.

Pride montrait des signes de plus en plus évident d’agacement, moi aussi au passage... mais Pride explosa le premier.

- Étrange ! Non mais tu l’entend Sloth ? C’est qui ce type, franchement ? On est dans une baraque perdue Arthas-ne-sais-où, remplie de créatures non-identifiables et de gens à l’attitude aussi compréhensible qu’un shaman tauren après un congrès sur la feuillerêve !
- Hmm, ce que vous ne connaissez pas n’est forcément étrange, jeune homme, juste inconnu.
- Vous voyez ce que je veux dire... puis c’est quoi son nom à la fin ?

Silence de mort dans la salle. Pour la première fois depuis le début de la conversation, je vois le visage de mon interlocuteur devenir réellement menaçant. Le regard plongé dans celui de Pride, il le fixa de plus en plus sévèrement jusqu’à ce que même l’orgueilleux Pride finisse par franchement s’inquiéter, la sueur perlant sur son visage. Puis finalement...

- Bon tant pis, toi explique lui.
- Le nom du maître de ce manoir est un sujet tabou, expliqua un gnome vraisemblablement ménestrel. La raison est qu’il ne supporte pas son nom. Étant né, à l’instar de sa femme, dans le clan Rouge (non, il n’y a aucun problème à ce niveau là, le clan est très vaste et leurs deux branches, bien que majeures, sont séparées de nombreuses générations) il a été nommé comme tous ses ancêtres mâles selon l’emblème de sa branche, le dragon. Il existe de nombreux dragons célèbres dont les noms ont marqué les époques mais étant donné sa naissance en hiver, un dragon du Nord a été choisi comme modèle. Le célèbre dragon Fafnir.
- Oh... fit Lust.
- Ahahahah ! Ça me rappelle un conte de quand j’étais petit ! Fafnir, le gentil dragon magique... AHAHAH !
- C’est lui-même... continua le gnome. Sauf que la version nordique est, comme on peut se le douter, moins mignonne et semblait donc une bonne base... évidemment ses parents ont éclipsé le fait que les enfants des cours de récré ne sont pas des sommités en mythologie nordique. C’est bien dommage. De plus, afin de garder la tradition qui consiste à modifier le nom du dragon afin de ne pas faire doublon, il a été rajouter... un I.
- Attendez... alors son nom, c’est... Fafinir ? Fafinir Rouge ? Wouhahahaha c’est minable comme nom !

Mais Fafinir était déjà parti dans l’autre pièce pour bouder. Le suivant avec mon verre à la main, je constatai de mes propres yeux qu’une partie du curieux caractère du père de Synapse et de sa profonde aversion à sortir de chez lui venait directement de son nom qu’il assumait mal.

- Vous savez, on ne choisit pas ses parents... tentai-je en guise de consolation.
- En effet, ni ses enfants d’ailleurs. Tu voulais parler de Synapse, je t’écoute Sloth.
- Qu’est ce qui cloche avec Synapse ? Pourquoi avoir dit qu’elle n’est pas votre fille ?

Fafinir se retourna vers moi, le visage nettement plus détendu et souriant, puis répondit :

- C’est simple. Ma fille est morte.

Au risque de copier un peu le style de mon ancienne fiancée...

... hein ?

*** Zul’drak, sanctuaire des dieux ***

- Bon encore une fois ! Et cette fois-ci avec de la conviction ! Gronda la panthère.
- Je fais ce que je peux !

Assise en tailleur au milieu d’un pentagramme formé par les cinq dieux trolls, je cumulais crampes et crises de nerfs depuis plusieurs heures à la suite pour apprendre cette maudite technique. Toutefois je n’étais pas la seule à perdre patience.

- C’est vraiment nécessaire tout ce foutoir ? Demanda Cattnia.
- Oui, répondit le rhino. Une fusion raté est très dangereuse, vous pouvez y perdre votre intégrité physique.
- Notre quoi ? Demanda Shaathun.
- En gros e qu’il veut dire, fit le serpent, c’est que si vous vous planté, votre maitresse peut finir avec des pics dans le dos, des sabots à la place des mains et des oreilles de diablotin là où normalement il n’y en a pas...
- Très peu pour moi ! Hurlai-je depuis ma position.
- Heureusement, avec des dieux comme nous, l’expérience est seulement spirituelle, expliqua la panthère. Vous ne risquez donc rien. Bon allez on y retourne, sacrifice !

Je fis le vide dans mon esprit, me préparant à accueillir les cinq dieux et à les unifier en moi-même, comme la panthère me l’avait apprise. C’était beaucoup moins facile qu’avec la pierre où tout m’avait semblé naturel grâce à l’état de transe dans lequel j’étais... ici il fallait se concentrer et...

* ZAAAAAAAAAMMMM *

- Alors ? Ça a marché ? Demanda Bizrot.
- Pas facile à dire... fit la panthère. Elle était comment la première fois ?
- Ben c’est flou mais elle avait une aura doré, des pouvoirs de malades... ah, et sa voix avait changée aussi ! Synapse, dis un truc pour voir.
- Miaaaaw !
- OK. Je crois qu’on a trop forcé sur mon aspect, fit la panthère. On recommence !

Sans danger ? Tu parles !

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