Accueil du site > Les tribulations d’une démoniste mégalo > CHAPITRE 35 : La pire des menaces

CHAPITRE 35 : La pire des menaces

 


*** Bureau du seigneur Bolvar, régent de Stormwind, 9 heures du matin ***
- Dreyfus, vous êtes le directeur du bureau local de la C.I.A et vous ne m’avez jamais fait défaut. J’ai besoin de vous mon ami.
- Bien sur seigneur Bolvar, je suis a votre entière disposition.
- Je reçois des rapports alarmants du Lakeshire. Enfin... en vérité je ne reçois aucun rapport, c’est encore pire. Tous les hommes qui ont été envoyé la-bas pour comprendre ce qu’il se passe ne sont jamais revenu.
- Nous avons constaté le même phénomène, seigneur.

Bolvar se leva et commença à faire les 100 pas, l’air de plus en plus inquiet.
- Il se passe des choses de plus en plus inquiétantes Dreyfus et je ne peux pas envoyer la moindre troupes. Les évènements dans la région des terres foudroyés requiert toute mon attention.
- Vous parlez de la réouverture du portail noir ?
- Oui ! Ces maudits démons ont encore frappé fort et toutes les forces de l’Alliance sont mobilisé pour les retenir, même la Horde a du venir nous prêter assistance ! Si une région aussi proche de Stormwind comme le Lakeshire vient à tomber, cela serait desastreux ! Nous n’avons rien pour nous défendre !
- Vous pensez à une attaque de démon sur le Lakeshire ?
- Démons, nouveau Fléau, attaques de murlocs, peu importe ! Nous devons absolument savoir ce qu’il s’y passe ! Depuis quelques jours on dirait que la nature elle-même semble vouloir fuir cette région ! On nous rapporte des migrations d’oiseaux imprévus et même des invasions de sangliers s’enfuyant à toute allure du Lakeshire ! C’est du grand délire !
- Vous souhaitez donc que la C.I.A enquête mon seigneur.
- En effet... toutefois j’imagine que vous avez déja envoyé vos meilleurs éléments inspecté l’Outreterre, je ne peux donc pas trop vous en demander. Soyons clair, cette mission est suicidaire, personne n’en ai revenu. Je vous conseille donc d’envoyer quelqu’un de facilement remplacable... vous avez bien quelqu’un que vous pouvez sacrifier, quelqu’un que vous n’appreciez guère...
- Ca devrait se trouver monseigneur...

*** Défile de Deuillevent, Orphelinat d’Othon, 11 heures du matin ***
- Whoo ! Déja ?

*** Non mais j’avance un peu Bizrot ***
- Ah d’accord.
- Synapse ! Cria Othon. J’ai du courrier pour toi.
- Ooh, un ordre de mission de la C.I.A, je me demande ce que c’est cette fois.
- On dirait que la dernière mission t’as plutôt réussi, remarqua Bizrot.
- Oui c’est génial, on peut donner des ordres aux gens et les mettre en prison !
- Alors tu pars ? Demanda Othon. Eh bé, moi qui croyais que tu allais t’installer ici définitivement.
- C’est moins cher que l’hôtel à Stormwind et on peut mettre les posters qu’on veut dans sa chambre, hé hé.
- *soupir* C’est un orphelinat ici, pas une résidence secondaire.

Bon j’avoue, après être revenue du coeur du magma, j’avais décidé de rejoindre Stormwind au plus tôt mais un excès de flemmardise m’avait poussé à rester larver ici quelques temps, l’orphelinat étant bien tenu et très douillet. Mais petit à petit tous les membres de la guilde étaient partis de leur coté et l’orphelinat était redevenu un orphelinat, alors moi et les mômes...

Bref, une nouvelle mission était la bienvenue, enfin de quoi se dégourdir les méninges et donner un peu d’action a mes démons.
- Ca dit quoi ? demanda Bizrot.
- Un problème au Lakeshire, pas d’autres détails. Hmm... on doit retrouver deux autres membres pour mener à bien la mission.
- Deux autres ?
- Oui, tout d’abord un agent très qualifié designé par le bureau d’Undercity.
- Je me demande comment va Dezha.
- Tiens ? Vu qu’il semble que les animaux eux-même sont affectés, ils nous assignent un auxilliaire chasseur, du bureau de Darnassus.
- Darnassus ? Oh non...

*** Darnassus, demeure du comte Degolas, haute noblesse des elfes de la nuit, deux heures plus tard ***
- Ah ah, mon cher Kestadi, je vous remercie vraiment de m’enseigner la chasse. Qui pourrait espérer apprendre d’un tel expert comme vous ?
- Mais c’est un plaisir monsieur le Comte, jubila Zek. Aujourd’hui nous allons étudier la carabine naine. C’est une arme très peu esthétique, tout comme ses créateurs, mais très facile d’utilisation. Tout d’abord placer le manche sous votre coude et épauler l’arme de façon a ce que le canon du fusil soit en ligne direct avec votre tête. Vous y arriver ?
- Hum... je crois... mais comment fait-on pour tirer ?
- Simplement en appuyant sur la gachette, je vais vous indiquer les cibles.
- Ah ah, j’espère que je ne vais pas être trop mauvais, cela fait tellement longtemps que je n’ai pas chassé.
- C’est comme monter l’hyppogriffe monsieur le comte, ca ne s’oublie pas. Chevreuil !

*PAN*

Après son passage au coeur du magma, Zek s’était rendu compte que le renouvellement de son stock de flèche l’avais mis sur la paille. A son grand dam, il avait été obligé de joeur de son titre de noblesse pour se mettre en contact avec la noblesse darnassienne et se trouver quelques généreux mécènes pour se remettre à flots. Certes il aurait pu vendre l’arme qu’il avait récupérer mais il trouvait que ca faisait tellement joli dans sa collection...

Toujours est-il qu’il devait supporter la compagnie du Comte d’Astraanar qui, si il n’était pas un mauvais bougre, avait selon Zek le plus gros des défauts, être un homme.
- Vraiment prince Kestadi, je m’étonne de vous voir réaparaitre parmi nous. J’aurai juré que la noblesse de Silithus était éteinte pour de bon.
- Il est vrai que ma famille a été frappé de deux fléaux, les silithides et les dettes. Les dettes ont été fatales. Pigeon.

*PAN*
- Raté. Bon sang... je n’aurai jamais du quitter l’armée.
- Mais non monsieur le Comte, vous allez vite vous y faire. Puis savoir tirer est l’apanage des chasseurs errants tel que moi, un véritable noble n’en a pas besoin. Cerf.

*PAN*
- Raté. Allons Zek ne déprimez pas ! Votre titre de noblesse vaudrai bien le mien si votre royaume n’était pas en ruine. Et si vous avez des problèmes d’argent, ca peut s’arranger...
- Oh vraiment ? Corneille.

*PAN*
- Raté. Oui ! J’ai reçu un ordre de mission d’une agence de Darnassus pour vous, c’est bien payé !
- Ah... génial. Et quelle est cette agence au juste ? Oh Synapse !

*PAN*
- Joli tir monsieur le co... Oh non !

On m’avais déja dit que les elfes de la nuit avait un sens de l’hospitalité des plus discutables mais de là à vous acceuilir à coup de fusil...

Deux heures plus tard, je me réveillais dans le temple de Darnassus, les infirmières dryades paniqués me faisant un bandage à la tête en se confondant en excuse.
- Tes amis ont des pratiques bizarres Zek, ils tirent souvent sur les humains qui viennent jusqu’ici ?
- C’était un accident Synapse, je suis navré. Puis le comte t’as versé une jolie somme en dédomagement.
- L’argent ? Peuh, je m’en fiche, mes dividendes de la SGC me suffisent largement.
- Ah vraiment... ?
- Bon écoute, je ne suis pas venue ici pour jouer les griffons d’argiles. Tu as été designé volontaire d’office pour m’assister dans une enquête... ouuh ! Aide moi à me lever ! Bon, nous devons aller au Lakeshire et... *BLAAAAM*
- Rrrzzzzz...
- Ne t’endors pas quand tu m’aides à marcher triple idiot !

Zek se confonda en excuse et décida de faire son possible pour rester éveiller, d’autant plus lorsqu’il réalisa qu’il pouvait pour une fois me toucher sans que je le tabasse sauvagement. Profite en elfe pervers, tu payeras plus tard...
- Ou est Cattnia ? Demanda Zek en voyant arriver Tangkath et Bizrot.
- Nous aussi est ravi de te revoir Zek, fit Bizrot.
- C’est important ! se justifia Zek. Si Cattnia n’est pas avec vous, je perd 50% des raisons qui me poussent à vous accompagner !
- Cattnia accompagne Gabu à un séminaire sur les paladins chroniquement incapable d’incanter un sort de soins, ils nous rejoindront plus tard. Il faut aussi aller retrouver le troisième inspecteur.
- Ah le "spécialiste très qualifié en expérimentation et exploration en tout genre" ? C’est qui ?
- C’est Dezha, la meilleure chair à canon d’Undercity. J’ai envoyé Kaolie le chercher après m’avoir téléporté ici. Elle s’est améliorée, je n’ai attérie que dans une partie pas trop haute de l’arbre-monde.
- Kaolie ? A Undercity ? C’est pas un peu dangereux pour elle ?
- Mais non, Zaz est avec elle. Puis aucun mort-vivant ne perdrai son temps à tenter de dévorer une gamine aussi minuscule.
- Mouai...

Soucieu d’éviter un procès, le compte qui m’avait tiré dessus nous fournissa avec joie l’assistance de ses mages pour nous renvoyer directement à Stormwind, retrouver Cattnia et Gabu en plein dans une enième scéance de shopping. Gabu fut ravi de voir arriver Tangkath qui se chargea de porter les paquets et Cattnia m’aceuilli avec un grand sourire sachant que c’est moi qui allait payer la facture... moi qui parlais des dividendes de la SGC, c’était au final à Fjord et ses semblables qu’elles étaient finalement reversé. Bah je m’en fiche je lui pique toujours ce qu’elle achête, enfin tout ce qui est portable sans être accusée d’attentat à la pudeur.
- Zek, si tu tiens à tes finances, n’épouse jamais Cattnia, lui confiais-je. C’est trop tard de toute façon.
- Synapse, tu te trompes ! Protesta Cattnia. Si je met un point d’honneur à dépenser autant, c’est pour préserver le standing nécessaire à notre image de marque. Sans moi, vous ne seriez que des bouseux.
- Gruuk brag zo (Des bouseux riches), soupira Tangkath.
- D’habitude pour tes enquêtes on est pas invité, remarqua Bizrot. Pourquoi on est là alors ?
- Parce que les autres fois la présence de démons auraient perturbé l’enquête. Là c’est juste une reconnaissance, alors si on tombe sur quelque chose de dangereux, vous pourrez vous sacrifier pour me sauver la vie.
- Ouai... Tangkath d’abord, fit Bizrot.
- Gruuu bro Zek (Ouai... Zek d’abord).
- Ouai... Gabu d’abord, fit Zek.
- Heu... fit l’idiot qui devrait apprendre a ne pas parler en dernier.

La fine équipe se mit donc en chemin pour le Lakeshire, c’est une région pas très éloignée de Stormwind marqué par la présence d’un grand lac dont la région tire son nom et dont la principale qualité était d’être sur le chemin du mont Blackrock et donc de se faire régulièrement envahir par des orcs, gnolls ou même parfois des dragons.*. A part ca c’est une jolie région... bon on me signale que Lakeshire désigne la ville et pas la région mais c’est tellement vide dans cette zone qu’il n’y a vraiment que la ville d’intéressante. J’ai dit.
- J’ai un mauvais presentiment.
- Tu as toujours un mauvais presentiment Bizrot, remarqua Cattnia. Je te rapelle que "ca va foirer" est ta phrase fétiche.
- Et alors ? Justement, je suis plus qualifié que la moyenne pour me rendre compte de quand ca va mal se passer !
- Et pourquoi ? Sur quoi tu te bases pour affirmer une telle chose ?
- Oh rien... peut être la file de réfugiés du Lakeshire que l’on croise depuis que l’on a quitter Stormwind !!!

En effet, alors que nous étions à mi-chemin sur la route traversant la forêt d’Elwynn, des habitants du Lakeshire croisèrent notre route. Manifestement en train de fuir leur ville, baluchon sur le dos, les réfugiés arboraient une mine défaite, grise et franchement déprimante. Bien entendu j’avais essayée de leur parler pour comprendre de quoi il en retourne mais...
- Noooon ! Ne nous obliger pas à y repenser ! Nous voulons juste fuir !
- N’allez pas la-bas, cette terre est maudite ! C’est pire que l’enfer !
- Pitié, oubliez cette histoire ! Nous avons eu la chance de pouvoir fuir mais... mais tellement d’entre nous n’ont même pas eu la force de partir !
- Fuir ! Il faut fuir le plus loin possible ! J’ai entendu que le portail noir est de nouveau ouvert, peut-être est-ce assez loin...
- Aaaargh, je n’en peux plus ! Plus vite, partons !

Ok... bon bah c’est très engageant pour la suite. Alors qu’est ce qui pourrait bien nous tomber dessus cette fois-ci ? La ressurection du grand démon Archimonde ? Arthas qui lance une offensive ? Othon vraiment devenu chanteur ? Bah... toujours est-il que la caravane de réfugiés passa son chemin et que notre groupe continua jusqu’à la lisière du Lakeshire.
- Bon tu marques un point Bizrot. Mais bon, on a vu tellement de trucs ces temps-ci, plus grand chose ne peut nous étonner.
- Eh... Pourquoi les oiseaux ont arreté de chanter ? Remarqua Zek. Et les feuilles des arbres sont à terre... on est au printemps pourtant !

Le paysage était apocalyptique, la terre normalement rouge de la région semblait être devenu grise à l’instar de tous les éléments du paysage. Quelque chose de terrible était arrivé ici et la nature semblait nous crier de partir. Bon sang, un tel cauchemar si proche de Stormwind... l’Alliance était vraiment au bord du gouffre.
- Qu’est ce c’est à ton avis Bizrot ? Demanda Zek. Un nouveau fléau ?
- Possible... mais on aurait déja croisé des mort-vivants. On dirait qu’une puissante malédiction est à l’oeuvre, le paysage semble fatigué... déprimé même.
- Le paysage qui déprime ? fit Cattnia. Tu devrais y aller molo sur le vin elfique Bizrot.
- Non, il a raison, la nature elle-même semble être à bout, diagnostica Zek. C’est mauvais, très mauvais.

Depuis mon dernier passage, vous l’aurez compris, l’état d’esprit avait bien changé. Là ou se trouvait autrefois une ville joyeuse de réparer les dégats de la dernière invasion orc en date siégait désormais une véritable ville fantôme.
- Bon, je suppose que l’on en apprendra plus en allant à l’hotel de ville.

D’après les dires des réfugiés, il devait rester encore du monde dans la ville de Lakeshire, mais mis à part des maisons baricadés et quelques chiens affamés déambulant dans les rues tel des zombis, rien ni personne ne s’offrait à notre vue. La ville était suffisament grande pour acceullir une marie de bonne taille et si on devait retrouver des survivants, c’est surement la-dedans qu’ils se seraient planquer. Arrivé devant l’entrée de la mairie, notre groupe s’arreta afin de trouver un moyen d’ouvrir ses portes bien évidemment fermées puis dans un éclair de génie, Gabu frappa à la porte. Cattnia allait le réprimander et lui expliquer comme quoi des aventuriers ne frappent jamais aux portes mais une voix très faible se fit alors entendre, pas plus qu’un murmure.
- Parteeeez ! Il est encore temps ! Elle se repose encore de son repas, partez tant que vous en avez la force !
- Hein ? Mais qui parle ? Demanda Cattnia. Si vous êtes un habitant, sortez d’ici, nous devons vous parler.
- Arrière vil démon ! Je ne tomberai pas dans ton piège !
- Comment ca démon ? Bon d’accord j’en suis un mais... c’est pas une raison ! Je suis une gentille démone, je vous jure !
- Ce que ma succube veut dire, c’est que nous voulons savoir ce qu’il s’est passé. Une invasion ? Le Fleau ?
- Le Fleau... non ! Mais comment... comment pouvez-vous encore ignorer ce qu’il se passe ici ?
- Bah justement, nous sommes là pour enquêter. Personne ne veut nous le dire.
- C’est elle ! Elle ! La pire des douzes plaies d’Azeroth, la grande calamité du siècle, l’abbération de la nature qui effraye jusqu’aux plus puissants démons des septs enfers, c’est elle !!!
- mais enfin, qui...

Et là, avant que je ne puisse finir ma phrase, quelque chose se réveilla dans l’auberge d’à coté et, après avoir pris son souffle, poussa un tonitruant :
- OOooOoHHHooOOhhOOOOHhh !! OOooOOHHH OOOhhOohhOOhh !!! OHOHOHOHOHOH !!!
- Ce rire... non !
- OOOOOhhhoHOHOOOHHHHHoooo !!! MOOoouoOOuuuuHHAHAHAHAHAHAHAH !!!
- Aaaaah ! Quel rire atroce !

Instantément, tous mes compagnons tombèrent au sol en se couvrant les oreilles, un rictus de douleur sur le visage. Je connaissais ce rire, ce rire inssupportable qu’aucun être vivant et même mort n’était capable de supporter, ce rire que j’entendais depuis ma plus jeune enfance.
- Oh non ! Se plaigna l’homme derrière la porte. Pas encore ! C’est elle je vous l’ai dit ! C’est dame...
- Gaïa. Ma soeur.

Le rire cessa. Entendant le son de ma voix, Gaïa sorti de l’auberge. Si on devait décrire ma soeur, disons qu’elle ressemblerait à ce que l’imaginaire humain est capable de créer de plus irritant et méprisable et cela uniquement en la regardant rapidement. Mais je ne suis peut-être pas très objective. D’un point de vue boucherie, je suppose qu’on pouvait considérer que ma soeur était pas mal, plus grande que moi, les cheveux longs chatains lui arrivant aux épaules et des yeux bleux criant la cruauté et le manque de savoir-vivre que renferme son crâne ovale. Quand aux vetements...
- Synapse ! s’écria Zek qui avait repris connaissance en voyant arrivé une femme qu’il ne connaissait pas. C’est... c’est ta soeur ca ?
- Oui...
- Mais... mais ! Mais meme une succube ne porterai pas ca !!!

Hélas, il avait raison. Voyez vous ma soeur est un personnage exubérant qui a marqué la région de Stormwind il y a quelques années en maraudant cà et là avec son caractère impossible.

Dans son rôle d’aventurière, Gaïa estimait que l’exagération et l’outrance étaient des qualités incontestables et en fit ses principales armes. Cela donna le rire atroce mais mortellement efficace que l’on venait d’entendre et un code vestimentaire qui aurait même choqué le pire des satyres, une sorte de combinaison de cuir et de soie ne cachant absolument rien et soulignant même les "atouts" de sa personne, des crânes de dragonnets en guise d’épaulettes, des bottines aux talons beaucoup trop grands et des faux ossements en métal pour couvrir les bras les jambes, laissant son ventre à l’air et lui donnant un décolleté tellement pigeonnant qu’on se demande si elle ne serait pas plus décente avec rien du tout. Sans oublier le diadème qui tronait sur sa tête et, fort heuresement, sa longue cape qui constituait le seul morceau de tissu digne de ce nom.

En fait, quand Gaïa repris inexplicablement la vie civile pour devenir serveuse, elle rangea son "costume" au grenier, ne le ressortant que pour partir en "mission" et redevenant la terrible Gaïa d’avant, alors que la serveuse Gaïa est "presque" normale et civilisé. De ce fait, ce costume concetra bien des terreurs et toute personne ayant entendu parler de Gaïa et de son "rire qui tue", tremble de peur en la voyant ainsi vetue. Enfin, tout le monde sauf un certain elfe a la libido démesurée.
- Wooow ! Synapse, j’adore déja ta soeur ! s’écria Zek.

Evidemment, Zek avait remarque LE détail, concernant sa poitrine effectivement un peu plus dévellopée que la mienne. Certes. Mais elle a 3 ans de plus que moi d’abord.
- Dame Gaïa ! Commenca Zek. Votre rire, aussi surprenant qu’un chant de tauren dans une réunion de comité gnome, ne faisait qu’annoncé la venue d’un être brillant de mille feux,divine créature nulle autre pareil m’éblouissant par sa beauté et la taille de ses... *POF* ... Bêêêêh ?
- Oh non... soupirai-je.

Amusée par le discours de Zek, Gaïa l’avait tout de même interrompu en levant un doigt, ce simple geste était le déclenchement d’un sort de polymorphose qui transforma instantément Zek en... mouton.
- Bêêêêêêh ! Bêêêh ! Bêê... rrzzzzz.
- J’ignore si c’est un de tes amis Sysy mais il est bien mal elevé pour un elfe. Je le préfère en mouton... mais il s’est endormi là non ?
- Gaïa ! Qu’est ce que tu fais là ! Et pourquoi tu as attaqué tous ces gens !
- Oh Oh Oh ! Ne t’énerves pas Sysy ! Tu ne prends même pas la peine de dire bonjour à ta grande soeur quand tu la vois, quelle éducation !
- Ne m’appelles pas Sysy... grognai-je.
- Ah, c’est vrai que tu veux qu’on t’appelles Synapse... curieux choix. Pour répondre à tes questions, je suis venu pour te voir, quand aux gens d’ici j’ignore ce qui leur arrive vraiment... une épidémie peut-être.

Hélas, ma soeur n’avait absolument pas conscience de son "effet" sur les gens normaux.
- Mais... mais... elle est complétement folle ! S’écria Bizrot. Et extrêment dangereuse en plus !
- Je me tue à vous le dire...
- Je l’imaginais vraiment pas comme ca, souffla Cattnia.
- Gruu brog gazo (Dites, je suis le seul à penser qu’il est humainement impossible d’avoir un rire pareil ?)
- C’est la soeur de Synapse ? Demanda Gabu, toujours avec un griffon de retard.
- Ce sont là tes démons ? s’étonna Gaïa. Et un paladin ? Hmm... c’est vrai que tu as toujours aimer te faire accompagner des idiots... surement pour te sentir supérieure. Ahhh... pauvre soeur, que vais-je faire de toi ?

Là, c’était trop. Avant que je ne puisse répondre, une paire de cornes suivie d’une paire d’ailes se dirigea d’un pas de sabot décidé vers ma soeur. Remontant son corset pour mettre en valeur sa poitrine comme s’il s’agissait de son arme principale, Cattnia pris son souffle et déclara d’un ton tonitruant :
- Mais pour qui elle se prend la grogniasse ? Je suis Cattnia, princesse parmi les succubes et je ne me laisse pas marcher sur les pieds par une amatrice qui ne fait que copier notre style vestimentaire !
- En vérité, c’est avant tout une tenue de combat très pratique qui laisse libre des mouvements et impressionne les esprits faibles.
- Mais... mais c’est exactement ce que j’arrête pas de répeté a ces idiots qui trouvent la tenue vulgaire, ils ne réfléchissent à tous les avantages que... On s’en fiche de ca !!! De quel droit tu oses te moquer de nous ? Et puis si tu es intelligente, qu’est ce que tu fais ici ? Synapse habite Stormwind ou bien l’orphelinat !
- C’est simple, je savais que Sysy revenait du Coeur du Magma et pour retourner a Stormwind il faut passer par ici. Comme j’ai promis de ne jamais remettre ce costume à Stormwind, ma seule solution était d’attendre ici... d’ailleurs tu as été bien longue Sysy, que faisais-tu ?
- Tu es une mage et tu n’as jamais entendu parler des portails ? Après la défaite de Ragnaros on nous a juste téléporter aux destinations de nos choix, c’est tout.
- Ah... c’est vrai que ca brouille un peu les cartes ce sort, je ne l’aime pas, réponit Gaïa qui paraissait réfléchir sérieusement au problème.
- Synapse, je hais ta soeur.

Cattnia n’était pas la seule, je ressentais une telle aversion pour ma soeur que sa simple présence me coupait tous mes moyens. En temps normal j’arrivai à compenser ce genre de sentiments par un regain de fierté mais là, j’étais juste paralysée. Troublés par mon manque de réactions, mes compagnons essayèrent de reprendre les choses en main.
- Ecoutez dame... Gaïa, commença Bizrot. Manifestement vous vouliez juste trouver Synapse. Elle est là, alors dites nous ce que vous avez à dire et retournez tranquillement à Stormwind.
- Oh Oh Oh ! Le diablotin semble être le penseur du groupe. Eh bien sache petit démon que ta maitresse a rompue une promesse familiale et qu’elle doit être punie en conséquence.
- Une promesse ? demandai-je en reprenant un peu mes esprits. Quelle promesse, de quoi tu parles ?
- Allons Sysy, tu sais bien que tu es... malade. Enfin je veux dire, tu sais bien que dans notre famille nous sommes très.. vulnérable sur un certain sujet et toi en particulier ! C’est pour cela qu’on t’avais interdit de rejoindre une guilde.
- Rejoindre une guilde ? S’étonna Cattnia. Mais enfin quel mal y a t’il a cela ?

Gaïa semblait s’amuser de la mine déconfite que j’arborai et de la confusion totale qu’elle avais mise dans la tête de mes démons. Ravie de pouvoir exposer sa version des faits, elle prenna une caisse pour s’assoir et rabatta sa cape d’un geste mechanique pour demander à mes démons :
- Vous qui connaissez Sysy depuis quelques temps, comme decririez-vous son caractère ?
- Pénible, répondit Cattnia.
- Gru zog (catastrophique).
- Compliqué, réfléchissa Gabu.
- Mégalo, conclua Bizrot.
- Vous me le payerez ca ! Les menaçai-je.
- Le diablotin a raison, elle est totalement mégalomane. Ce n’est pas juste pour rire, elle est vraiment persuadée qu’elle va dominer le monde.
- Tu peux parler ! Tu disais les même choses que moi il n’y a pas si longtemps ! Protestai-je. Tu as même inventé un rire pour cela !
- Gru ?(un rire pour conquérir le monde ?)

Gaïa avait beau dire, elle aussi avait revée de conquérir le monde en son temps mais elle avait laissé tomber. Ne voulant manifestement pas que je suive le même chemin qu’elle, je fut obligée promettre de ne jamais diriger de guildes, en effet elle considérait qu’il s’agissait d’un pas excessif vers la réalisation concrête de mon rêve. Enfin ca c’est ce qu’elle aurait du dire, mais manifestement elle préférait surtout le nouveau sujet de conversation et oublia totalement ses explications.
- Tout à fait, répondit fièrement Gaïa. Le rire doit provenir d’un sentiment de supériorité et d’une confiance en soi sans faille ! C’est en explusant toute sa fierté et tous son mépris dans un rire qu’on peut espérer conquérir le monde. OOOOh OOhhHHoOooOOOh ! Le tien en comparaison n’est qu’une copie bien pâle.
- Ce n’est pas une copie, c’est un vrai rire de démoniste. Au moins le mien n’a pas d’effets quasiment mortels sur les gens !
- Les faibles ont du mal à tenir devant ma prestance et mon charisme voilà tout. Les génies ne sont vraiment reconnu qu’a leur mort, c’est triste...
- Ton "génie" t’as fait juridiquement assimilé à une catastrophe naturelle à ton époque, j’appelle pas ca une gloire ! Tu passais ton temps à semer le désordre et le chaos la où tu passais !
- Je commence à voir la ressemblance familiale, fit Bizrot.
- Quoi ? M’insurgeai-je. Je ne ressemble certainement pas à CA.
- En effet, répondit Gaïa, ca serait trop d’honneur pour une gamine comme toi.

Bizrot énuméra les points en commun que nous étions censé avoir : volonté de conquérir le monde, rires atroces, goûts vestimentaires douteux, caractère inbuvable et forte propension a faire des choses stupides. Evidemment tout cela est faux, je ne suis rien de tout cela et je suis très différente de ma soeur dans la mesure ou MOI je n’ai pas bêtement abandonné mon rêve. Pus on a fait tout un batage sur les aventures de ma soeur mais au final ce qu’elle a fait est sans le moindre intéret ! Elle a juste passé son temps à trucider des bandits et dégommer des démons ! Ca sert à qui de faire ca franchement ? Moi j’ai fait mieu, j’ai... j’ai dompter des ogres ! Ouai, mauvais exemple. Enfin tout cela pour dire que je ne suis pas comme ma soeur. Du tout.
- Gruu bro zag gri (elles sont exactement pareilles oui...)
- Bon, je ne voudrais pas perturber votre réunion familiale mais... on pourrait partir maintenant, Synapse ?
- Oui Cattnia, on va s’en aller. Je n’ai aucune envie de discuter de mes ambitions avec cette chose qui se prétend ma soeur.
- Minute soeurette, je n’ai pas terminé ! Ta punition n’a pas été décidée et à cette fin, tu vas m’accompagner à Stormwind et là tu vas...
- Je vais... ?
- M’aider à faire le service pendant deux mois ! Ca te remettra bien les idées en place.

Horreur ! Moi faire la serveuse ? Jamais !
- Si ce n’est que ca... réfléchissa Bizrot, je suppose que l’on peut trainer quelques temps à Stormwind.
- Tu plaisantes ! m’énervai-je. Plutôt creuver que de bosser dans son bar !
- Bah pourquoi ? T’as déja fait des boulots idiots...
- Peu importe ! Je suis une déesse, pas une serveuse ! Pour moi c’est la pire des déchéances.
- Ne critique pas mon métier, petite soeur.

Un des grands mystères de l’univers résidait dans le fait que Gaia est laissé tomber l’aventure pour devenir serveuse. A vrai dire je n’avais pas la moindre idée des raisons de ce changement... mais depuis je me méfie du métier de serveuse.
- Bon... soupira Gaïa, je vais devoir utiliser la manière forte je suppose. Rend-toi Sysy, ou tu va encore te prendre une raclée.
- Eh, faudra pas oublier qu’on est là ! Protesta Bizrot. On est peut-être des démons mais on laissera pas Synapse se faire enlever.
- Gruuuuu (en effet).
- On va te faire payer ton arrogance, potiche ! rugissa Cattnia. A l’attaque !

Mes trois démons chargèrent en même temps l’ennemi, chacun y allant de son cri de guerre mais avant que Tangkath n’arrive a l’atteindre, que Bizrot finisse d’incanter sa boule de fet que Cattnia ne puisse lui tirer les cheveux et la griffer, Gaïa lança un sort avec une vitesse ahurissante.
- Frost nova.

Instantanément, toute la zone autour de ma soeur se retrouva couvert de glace, piégant ainsi mes trois démons, immobilisés dans des poses ridicules.
- Gnéé... c’est pas juste ! Protest Bizrot.
- Gruubra gozo (tricheuse)
- Eh ! Regardez les renforts arrivent ! s’écria Cattnia que Gabu essayaient de dégager de la glace.

En effet, les renforts étaient là. Dezha fixait Gaïa avec un air débile sans trop savoir que faire tandis que Kaolie éclatait de rire et que Zaz se grattait derrière l’oreille.
- Dezha ! Sors nous vite de là ! Intimai-je. On doit partir au plus vite.
- Mais qui-est ce ? Une ennemi ?
- Je suis la soeur de Sysy, répondit Gaïa.
- ... au revoir.
- Dezha reviens tout de suite te battre !!!

Si Dezha n’était jamais très chaud pour se battre, les fruits du dressage de Zaz allait par contre finir par payer. En effet je lui avais appris à dévorer tous les mages qu’il croisait n’ayant pas l’odeur de Kaolie ou de Nerph. Le chien chargea donc, triplant de taille en passant en mode combat.
- C’est quoi ce chien ? Bah, peu importe, FIREBALL !

Une énorme boule de feu jaillissa de l’index de Gaïa pour s’écraser sur Zaz. Tout autre être vivant aurait été instanténement consumé mais...
- Ah ah ah ! Idiote ! Zaz est insensible au feu et à la magie en générale ! Tu n’as aucune chance, Zaz bouffe la !
- Wooouuf !
- Hmmm intéressante bestiole.

Gaïa s’approcha de Zaz a grand pas et, au moment ou mon démon se jetta sur elle, flanqua un énorme coup de pied au chien qui détala vite fait :
- Kai kai kai !
- Wow, c’est la première a penser à cela... songea Bizrot.
- Bon ! Il y a encore beaucoup de guignols qui vont venir ici Sysy ? Demanda Gaïa. Cela ne m’étonne pas que tu t’entoures de minables, ca a toujours été comme cela.
- Heu... je suis pas un guignol moi... c’est juste que j’ai pas envie de me battre, fit Dezha.
- Huuu ? Et c’est qui celui-là, pas ton petit ami quand même ?
- Non, non, je suis marié.
- Oh oh oh ! Tu fais bien, rien n’est pire que d’être le compagnon de Sysy, ta femme doit être une bénédiction en comparaison.

Je n’avais jamais vue Dezha en colère. En fait je ne pensais pas que cela soit possible mais manifestement, il y avait bien un sujet qui le mettait hors de lui... sa femme.
- Ma femme ? Hin, hin, hin... MA FEMME ! Tu n’as pas la moindre idée de QUI est ma femme !

Dans un hurlement de rage, Dezha activa ses pouvoirs et lança un voile mortel sur Gaïa qui, surprise, s’entoura rapidement de glace afin de parer le coup. Ce fut le moment que Dezha choisissa pour lancer une vague de flammes infernales qui libéra mes démons de leur piège de glace.
- Maintenant Kaolie ! Ouvre un portail, on se tire !
- Hi hi hi, d’accord Kaolie va ouv.. hiiic !
- Pas si vite ! intima Gaïa qui venait de lancer un sort de silence sur la gnominette.

Mais s’était compter sans Gabu qui, par le plus grand des hasards, s’était entrainé au sort de dispellation de la magie et parvint à rendre sa voix à Kaolie, chose stupide dans tous autres cas mais qui là, nous sauvait la vie.

Le portail était ouvert mais Gaïa se téléporta juste devant, nous bloquant le passage. Hurlant son cri de guerre, Tangkath repoussa Gaïa avec toute sa force, nous permettant de passer l’espace de quelques secondes.
- Dezha ! Chope le mouton, on se tire !

Quelques secondes plus tard, tout était fini. L’équipe avait réussi a franchir le portail, a l’exception de Tangkath que l’on voyait encore à travers le portail qui se fermait. Le démon bleu payait son arrogance en se faisant rouer de sorts d’arcane lancé par ma furie de soeur. Mais son acte n’avait pas été vain, tout d’abord parce qu’il suffisait désormais de le téléporter a nous en espérant qu’il soit vivant, et également parce que les pouvoirs aléatoires de Kaolie nous avaient emmené à une destination que Gaïa ne devinerait jamais.

D’ailleurs on est où la ? C’est quoi cette porte ?

* du coté de Gaïa, après le rapatriment en urgence de Tangkath *
- Eh bien, il semblerait qu’elle t’es échappée. Aurais-tu perdu la main ? demanda une voix venant de l’auberge.
- Non... elle a juste des amis étrangement efficace. Cela confirme ma crainte, elle espère vraiment dominer le monde.
- Allons, allons, tu en fais trop. Elle veut juste s’amuser, comme toi à l’époque.
- Justement. Cela n’est pas bon pour la suite. Après tout il faudra bien qu’elle se décide à revenir vers nous.
- Ah ah ah, dans l’état actuel des choses, si on lui disait la vérité, elle préferait se couper immédiatement la gorge.
- Pfff, ce n’est qu’une gamine. Ah la la, toute cette attente ici pour rien, c’est ennuyeux. Enfin, je ne suis pas mécontente de pouvoir retourner à Stormwind.
- Moi aussi... ce n’est pas que je n’apprécie pas ta compagnie mais... sérieusement pourquoi tu ris comme cela ???

Gaïa ignora la remarque et regarda avec un air songeur les traces laissés par le combat.
- Je ne peux pas leur donner la chasse, ils sont partis trop loin et la taverne ne tournera pas sans moi.
- Alors tu abandonnes ?
- Non. J’ai quelques amis qui me doivent un service dans l’administration de Durotar. Je devrais pouvoir former une équipe de poursuivants pas trop mauvaise. Peu importe où elle se cachera, elle ne pourra pas échapper à ses responsabilités !
- Espérons tout de même qu’elle ne s’enfuie pas trop loin...
- Ne t’inquiête pas, je te la ramenerai. De gré ou de force... enfin surement de force.

*** Orgrimmar, bureau de Thrall ***
- Dabla, c’est quoi ce dossier rouge sur mon bureau ?
- Une requête prioritaire, monseigneur.
- Pourquoi est-ce la première fois que j’en vois un ? Rien n’était prioritaire jusqu’a présent ?
- Non, c’est juste que le code de couleur rouge est reservé à trois personnalité influente du monde d’Azeroth. Sargeras, Arthas...
- Ah oui, je comprend mieu...
- ... et dame Gaia, de Stormwind.
- Gaïa ? Ce nom me dit quelque chose... on lui doit un service ?
- Tout à fait. Je ne reviendrai pas sur les circonstances mais la célèbre dame Gaïa a sauvé Orgrimmar de la ruine dans le passé, vous vous souvenez le jour où il y a eut ce grand rire durant l’invasion des centaures et...
- Oui, oui, ca va je me souviens, pas besoin d’en dire plus. Bon elle veut quoi ?
- Que l’on retrouve sa soeur, Synapse.
- Hein ? La folle qui a déboulé dans mon bureau la dernière fois ? C’est sa soeur ? Quelle famille !
- C’est pourquoi j’ai fait appel à une équipe toute particulière pour l’occasion, ils ne nous décevront pas.

*** Durotar, maison du chaman Brexxor ***
- Bon les gars, on part en mission, annonça Brexxor.

L’orc était entré dans sa hutte sans quitter des yeux le papier qu’il avait entre les mains. A l’intérieur, un tauren, un troll et un mort-vivant jouaient aux cartes, ne s’arretant que lorsque que Brexxor toussa fortement pour attirer leur attention.
- Alors qui est la victime ce coup-ci ? Demanda le mort-vivant. Si on doit encore partir à la recherche de ce maudit piaf bleu, c’est non !
- Non non Piro, ce coup-ci la mission m’a été faites sur mesure, on chasse le démoniste !

Là, les trois squatteurs prirent un air réellement surpris. En temps normal leur équipe héritait de tâche les plus ingrates les une que les autres, allant de l’éradication de murlocs dans les profondeurs de Brassenoire à la lutte contre la prolifération des rats dans les rues d’Orgrimmar, sans oublier cette pathétique tentative de casse d’un dépôt de la SGC à Feralas.

Pourtant ils n’étaient pas une équipe de bras-cassé, on les disaient même doué, c’est juste que le manque de chance et le contrat stupide qu’ils avaient signer avec Dabla les obligaient à remplir des missions idiotes.

Piro, de son vrai nom Pierrot Lefol, en qualité de démoniste songea à s’offusquer de la joie de son chef à l’idée de traquer un de ses confrères mais se ravisa, considérant qu’il ne vallait pas trop rappeler sa profession par les temps qui courent.

Puis Piro n’avait jamais été très branché démonisterie et magie des ombres, son truc à lui s’était les flammes, l’école de mage du feu l’avait renvoyé car sa passion pour la combustion avait conduit à un accident tragique avec le chat du directeur, Piro s’était donc rabattu sur les démonistes et s’était uniquement consacré aux sorts de feu, devenant ce qu’on appelle désormais un Firelock.
- Peut-on connaître le nom de la victime ? Demanda le troll.
- Pas une victime Bakh’stab, une cible. Elle s’appelle Synapse et nous devons la ramener vivante à notre commenditaire, une personnalité de l’Alliance, une dénommée Gaïa.
- Hein ? On bosse pour l’Alliance maintenant ?
- Non, apparement la Horde doit un service ou deux à cette Gaïa, voilà tout. Des questions ?
- Hmmm... Oui, intervint le Tauren. Ou... se trouve... cette Synapse ?
- Bonne question Guro...

Guro et Bakh’stab formaient le duo de choc du groupe. Tout d’abord Bakh’stab, le voleur, était un troll des sables originaire de Tanaris qui se spécialisait dans l’assassinat. Son caractère colérique et raleur était contrebalancer par le soin méticuleu qu’il méttait à piéger ses victimes pour finir par les achever, de dos bien entendu. Guro lui, était un massif guerrier tauren aux cornes noires.

En temps normal Guro passait pour un tauren lent et assez empoté, il prennait rarement la parole et mettait toujours trop longtemps à finir ses phrases, laissant de gros temps mort. Mais en combat, Guro n’était plus le même, son sang de taureau se réveillait et il combattait avec une ardeur et une furie bien loin de ce que pourrait présager son caractère. Le reste de l’équipe convenait toutefois que Guro voyait assez rarement rouge, a leur grand dam.
- On ignore ou se trouve Synapse, disons qu’on se doute qu’elle a du fuir le plus loin possible.
- Le plus loin ? C’est où ca ? demanda Piro.
- Chai pas, répondit Bakh’stab en mangeant une des ailes de busard disposées sur la table. Northrend non ?
- Tu irais te réfugier à Northrend toi ? Je te rappelle que c’est bouré de mort-vivants pas aussi sympa que moi.
- Peut être... que Synapse... a.... passer la porte ?

Brexxor songea un moment à la chose. Dans son briefing, on lui avait clairement signifié que la cible fuyai quelque chose de terrifiant et que si elle pouvait changer de planête, elle le ferait. Considérant que la récente réouverture du Portail Noir, la célèbre porte par laquelle les orcs étaient passé d’Outreterre en Azeroth, Synapse avait surement du en profiter pour partir le plus loin possible. c’était un peu trop évident mais l’idée méritait d’être retenue.
- D’accord, on va commencer par la. Bon sinon les gars j’ai deux nouveaux a vous présenter. Les grands chefs ont estimé qu’il nous fallait des renforts alors on nous a envoyé deux recrues.
- Oh non, encore de la bleusaille, se plaigna Bakh’stab.
- Tout d’abord, un prêtre...
- Ouaaaaai ! Rugirent les guerriers de la Horde.
- ... troll.
- Oooooooooh... soupirèrent les mêmes.
- J’ai rien contre mon espèce, fit Bakh’stab, mais pourquoi on nous colle toujours des trolls ? Et prêtre en plus, c’est pas franchement notre spécialité.
- J’y peut rien moi, se défendit Brexxor. Le FLT, le front de libération troll, nous a imposé des quotas totalement débile en matière de recrutement. Ils sont super influent vous savez... enfin bref, voici Yuz’lèss, trollesse de son état.
- Vous autre trolls, vous avez toujours des noms très appropriés, remarqua Piro.
- Tu peux parler, répliqua Brexxor.

Yuz’lèss, surnommée en permanance Yuzy, fit son entrée avec un petit air timide, trainant derrière elle un lourd baton de prêtre et de longues nattes de cheveux noirs tressés excessivement serré. De manière générale les trollesses ne pouvaient pas être considéré comme des beautés mais au moins Yuzy faisait quelques efforts pour se rendre présentable. Elle se présenta poliment a chaque membre puis fusilla du regard Bakh’stab qui manqua de s’étouffer en reconnaissant, un peu tard, une de ses ex en la personne de Yuzy.
- L’ambiance... va être... géniale, conclua Guro.
- Bon c’est pas tout, continua Brex. On a également, en provenance de Silvermoon...
- Ouuuuuuaiiii ! rugièrent les mâles présent.
- UN paladin elfe de sang... mâle.
- OOooohhh non !!
- C’est pas vrai ! Tout mais pas ca !
- Moi... vouloir... une paladine.

Tandis que Yuzi se réjouissait en silence, sans trop se faire d’illusion sur la personnalité probable du-dit paladin, les autres membres couvraient d’insultes Brexxor qui ne pris même pas la peine d’expliquer qu’il s’agissait encore de quotas exigé par le bureau d’intégration d’Orgrimmar. Sentant une vive hostilité, le paladin en question entra dans la hutte avec un grand sourire inquiet. Comme tout elfe de sang il avait les traits excessivement effeminés et ses long cheveux rouge-orangés flottant dans l’air ne faisaient rien pour arranger les choses. Les membres de la Horde ayant une sainte horreur des elfes de sang en général, ils ont tendance à accepter uniquement les femmes elfes de sang qui ont le mérite d’etre incroyablement sexies (enfin de leurs points de vue hein...) mais pour les elfes mâles, la pillule était plus dur a avalé.
- Je.. Je m’appelle Kaehli’tithien, mais tout le monde m’appelle Kitten. J’espère que je ne serais pas trop un poid pour vous, c’est ma première mission alors soyez indulgent. Je suis très honoré de voyager avec vous, j’adore... heu... la façon dont vous arrangez cette hutte.
- Brexx, je peux le frapper ? demanda Bakh’stab.
- Hein ? Mais pourquoi ?
- Chai pas, une envie.

*** Bureau de Thrall ***
- vous pensez que ca ira Dabla ? Je veux dire, cette Synapse semble plutot débrouillarde, peut-être aurait-il fallu envoyer plus de monde ?
- Non monseigneur, ca serait inutile. Brexxor et ses hommes ne payent pas de mine, mais ce sont les meilleurs. En fait, c’est surement l’équipe de mercenaire la plus forte d’orgrimmar et Brexxor est le plus puissant chaman qu’il m’ait été de voir.
- Eh !
- Ah pardon, a part vous monseigneur.

*** Portail noir ***

Alors que tant de choses se passaient dans mon dos, moi et mon équipe se remettaient doulouresement de la rencontre avec ma soeur. Elle avait beau n’utiliser que des sorts assez classique de mage, sa rapidité et sa puissance d’exécution nous avait laissé sur le carreau avec une facilité déconcertante.
- J’en reviens pas, souffla Zek qui avait retrouvé sa forme normale.
- Oui, elle est monstrueuse n’est ce pas ?
- Comment la soeur de Synapse peut-elle avoir d’aussi gros...
- *BAAAAM* Pas un mot de plus.

Tandis que Cattnia et Kaolie s’occupaient de ficeler et baillonner Zek afin d’éviter tout autres débordements, Dezha et Bizrot commençaient a comprendre que les ennuies ne faisaient que commencer.
- Synapse, je suppose que tu ne vas pas arranger les choses avec ta soeur ? Demanda Dezha.
- Hein ? Mais bien sur que non enfin ! Avec un monstre pareil il n’y a pas de négociation possible, puis a moins de la prendre au réveil, malade, fievreuse, sortie d’une cuite de la veille avec une armée de Krulls armées jusqu’aux dents, aucune chance de lui faire entendre raison par la force.
- Non, ce que Dezha voulait dire, expliqua Bizrot, c’est que tu ne comptes pas accéder a sa demande et te ranger quelques temps ?
- Non. Pas question de faire serveuse, c’est bien trop dégradant. En plus elle a tendance a être fourbe, si elle apparait maintenant il y a surement une autre raison que cette escapade en guilde et je n’ai aucune envie de savoir ce qu’elle me veut en réalité.
- Ca veut dire que tu veux fuir... et qu’on va devoir traversé ce foutu portail, soupira Bizrot.

Hmm... c’est vrai que le meilleur moyen de m’éloigner très vite de ma soeur était effectivement devant moi. Derrière le portail noir se trouvait l’Outreterre, un monde ravagé pour la folie des orcs et où les plus grands héros ont migré à la recherche de nouvelles aventures. Plus important, ce monde n’avait pas encore entendu parler de moi et c’était absolument inacceptable.
- Ca me parrait la meilleure solution, on pourrait s’installer en outreterre quelque temps non ? Suggerai-je.
- Eh ! Pas si vite ! fit Dezha. Pour tes démons je comprends mais moi, Kaolie et Zek avons une vie, on ne peut pas t’accompagner partout.
- Heu... protesta à mi-voix Gabu, moi aussi j’ai une vie.
- Tu es marié à la succube de Synapse, oublie la.
- Bon... je suppose que je ne peux pas vous demander de tous m’accompagner.
- En effet, c’est délicat.
- Eh bien... Je le fais quand même !!!

Dépité, Dezha baissa la tête, me considérant vraiment comme un cas désespéré. Mais avant que lui ou Zek ne puissent répliquer, j’avais déja préparer mon argumentation.
- Attendez un peu, tu parles de vos vies comme si elle était si intéressantes que ca ! Toi déja Dezha, depuis que tu es mort tu ne fais que de te plaindre de ta vie justement, sans parler que la seule chose qui t’attend a Undercity, c’est une femme qui se passerait bien de toi.
- Merci de ta délicatesse...
- Pas de quoi, c’est de la franchise. Et toi Zek, a force de courir le jupon à travers Kalimdor et Azeroth, je pense qu’il ne doit plus beaucoup rester de femmes qui ne tirent pas à vue a t’on approche, ca te ferais du bien de changer d’air !
- Mais... mais c’est pas bête ca, répondit l’intéressé.
- Puis Kaolie, elle est toujours partante pour se trouver un moyen de fuir l’orphelinat, en plus l’Outreterre regorge tellement de trucs bizarres qu’au moins avec elle on fera couleur locale.
- Hihihi !
- Quand à Gabu... heu bah Gabu quoi.
- Snif...

Gabu semblait assez déprimé à l’idée qu’on ne prenne plus la peine d’inventer des pretextes bidons pour ne pas l’assimiler à un vulgaire objet que Cattnia trimballerait à droite à gauche.
- Boude pas mon chéri, le consola Cattnia, tu fais peut-être partie des meubles mais tu es un maaagnifique meuble.
- C’est vrai ? Quel genre, une étagère ?
- Mieu que ca ! Un superbe buffet ! Une grande armoire style Lothar 1er ! Tu es content mon chéri ?
- Oh oui ma Cattnia d’amour.
- Ce couple me fait gerber, commenta Bizrot.

Malgré la nervosité ambiante due à la rouste que nous avait collée mon hystérique de soeur, tout le monde était d’accord pour dire que le meilleur moyen de fuir cette calamité, c’était bien de passer le Portail. Meme si mes démons étaient plutôt habitué question voyage entre les dimensions, pour ma part traverser un truc pareil était assez angoissant, même pour une déesse pour moi. D’ailleurs je fus surement celle qui pris le mieu la chose...

En effet, Dezha n’arreta pas de se plaindre avant de traverser le Portail, se lançant dans des argumentations sans fin avec Bizrot qui, maître en la matière, tenu bon ; Zek plongea la tête la première, les yeux fermés, en priant tous les dieux qu’il connaissait (a part C’thun) ; Gabu fut trainé de force par Cattnia qui, au moment de le pousser pour traverser la porte, détourna son attention par une technique que je n’ose vous relater ici et enfin, Kaolie, fut carrément assomée par Tangkath pour qu’elle se tienne tranquille et pas lancer de téléportation en plein milieu de la porte.

Bref, ma petite appréhension était incomparable à la couardise de ces idiots.
- Je veux paaaas y aller !
- Rhaaa te dégonfle pas maintenant, c’est ton idée ! rala Bizrot.
- Oui mais maintenant, j’ai pas confiance. Qui me dit que ce truc va pas m’envoyer n’importe où... ou pire, à Stormwind.
- Ce truc a fait traversé des milliers de gens, dans un sens comme dans l’autre, sans le moindre problème. C’est Medivh, le plus puissant mage qui a existé, qui l’a crée.
- Justement ! Qui ferait confiance à une saloperie de mage ! Je veux paaaas !
- Bon écoute, tu vas devoir te décider, je vais pas te trainer de force de toute façon, tu es trop lourde.
- Insinuerais-tu que je soit grosse ?
- Non, je dis juste que mon record en dévellopé-couché, c’est 5 kilos alors si tu pouvais me faire le plaisir de rejoindre les autres par toi-meme...

Hmm... ce n’était pas l’idée de traverser le Portail qui me génait, mais plutôt l’impression que j’abandonnait le monde d’Azeroth, qu’une fois de plus je cédait à ma soeur une part de mon univers et que je devais admettre la défaite. Fuir... moi, une déesse, cela m’était insupportable. Hélas la nature avait voulu que ma famille se compose de monstres et autres absurdités qui faisaient passé mes pouvoirs naissants pour des simples feux d’artifices de Reflet-de-Lune. Comment ma soeur était-elle devenu ainsi ? Et pourquoi avoir renonçé a son ambition ? J’avais l’intuition que c’était un leçon qu’il faudra bien que j’apprenne un jour dans ma route vers la gloire, mais à ma manière, pas celle de Gaïa.

La traversée du Portail se fit sans encombre.

De l’autre coté, un nouveau monde s’offrait à moi. Dans le ciel, les étoiles brillaient jours et nuits, décorant une voûte célèste comportant bien plus de lunes que le ciel d’Azeroth. Le sol était rouge, usé par la magie, déchiré par l’energie démoniaque qu’avait déclenché les catastrophiques actes de Ner’zhul. En fait, l’Outreterre n’était plus qu’un amas de roche flottant encore dans l’espace grâce à l’ancienne magie des orcs, un monde en ruine mais qui pour un certain temps, devra être le mien.

A coté de moi, Zek portait son regard elfique aussi loin qu’il pouvait en espérant apercevoir autre chose que des cendres et des ruines, Kaolie et Gabu ne pouvaient s’empecher de rester bouche bée devant la taille du Portail, titanesque, de ce coté-ci et Dezha, lui, se rendait compte de l’immense activité qui régnait autour du portail, ce qui motiva, d’ailleurs, l’arrivée d’un bien curieu personnage.
- Bonjour à vous, aventuriers. Je suis le grand intendant d’Outrerre chargé à l’administration du Portail. Pourriez vous décliné vos noms et le motif de votre séjour en Outreterre, ainsi que remplir ce formulaire.
- Heu... vous êtes qui ? Demanda Dezha, encore sous le choc du passage du Portail.
- Comme je vous l’ai dit, soupira l’homme visiblement habitué, je suis l’administrateur du Portail, mon nom Asdo d’Itilian, je suis né dans le Goldshire il y a 37 ans et je suis ici pour controler les gens qui passent la porte. C’est clair ?
- Heu... oui.
- Tiens je constate que vous avez beaucoup de démons avec vous... c’est une bonne chose ! Pour une fois qu’ils vont dans ce sens là les démons, à part Kazhak... Vous êtes tous des démonistes ?
- Non, juste lui et moi, répondis-je. Et tous les démons sont à moi.
- Oh ! Et bien, il faudrait plus démonistes comme vous qui nous les ramenent, parce que vu le nombre de ceux qui veulent se tirer d’ici...

En effet, je ne l’avais pas tout de suite remarquée mais une énorme file de démon serpentait en bas du Portail, on aurait d’abord penser qu’ils attaquaient les gardes de l’Alliance et de la Horde postés ici mais en fait, ils... faisaient la queue. Aux pieds du Portail, plusieurs bureaux d’enregistrement faisaient face aux démons, chacun d’eux attendant patiemment son tour ou examinant avec perplexité les formulaires qu’on leur donnait à remplir.
- Mais... c’est quoi tout ca ? Demandai-je.
- Des démons. Qui veulent envahir Azeroth.
- Hein ? Mais on les laisse faire ? Il faut les arreter non ?
- C’est ce qu’on faisait au début, mais on avait trop de pertes. Alors on a eu une idée.

Asdo sorti un gros dossier, comportant de nombreux formulaires de couleures différentes et entrepris de m’en faire l’inventaire.
- Depuis l’autorisation des séjours démoniaques en Azeroth, il est possible pour chaque démon de faire une demande d’inscription sur la liste temporaire d’admission au séjour, le dossier bleu, qui doit être complété par une attestation d’abilité à l’intégration à la population Azerothienne, dossier rouge, mais également une dérogation des instances démoniaques locales et un rapport médical validé par l’agence démoniaque pour l’emploi, dossier vert et orange. Ceci fait, le candidat doit passé au guichet principal pour faire valider le dossier violet.
- Et c’est quoi le dossier violet ?
- Il existe pas. Quand un démon le démande on l’évacue et si il résiste, on fait croire aux démons qui attendent derrière que c’est un resquilleur et il se fait tabasser.
- Mais c’est génial comme idée ! Déja que moi j’ai aucune patiente avec les formulaires, alors des démons...
- C’est un fonctionnaire des impôts de Darnassus qui a eu l’idée.
- Je le savais ! Pesta Zek.

Il fallait bien avoué que la technique fonctionnait à merveille, partout autour du portail, on pouvait voir des démons de taille diverse plongé dans la lecture de formulaires sans queue ni tête mais tentant tout de même de les remplir, voulant à tout prix aller en Azeroth.
- Mais vous devez bien avoir des problèmes de temps en temps non ? Demanda Bizrot. Les grands démons ne doivent certainement pas remplir les formulaires.
- En effet, mais pour cela on a eu un coup de chance. Un volontaire local nous débarasse de ces nuisances.
- Un volontaire local ? Un démon vous vient en aide ?
- Vous savez il n’y a pas que des démons ici, il y a même, plus loin, des coins très sympathiques. Mais pour le coup, oui, c’est un démon. Le type le plus dangereux d’ailleurs, un gangregarde.

Dans le monde des démons, les rivalités et les puissances respectives étaient souvent une question de l’origine du démon. En temps normal, par exemple, on pouvait normalement s’attendre a ce qu’un diablotin soit particulièrement faible, alors qu’un seigneur des abysses sera généralement très gros et très fort. Toutefois, au dela de ces question de taille, il existait une espèce de démon très particulière et très crainte considéré comme des... fou-furieux, les gangregardes.

Ces démons, facilement reconnaissables à leur carrure de bucheron orc, les nombreux piques garnissant leur dos et leur armures, ainsi que les armes de taille groteste qu’ils trimballaient, avaient la réputation d’être les meilleurs guerriers parmi les démons et de faire acte d’un acharnement au combat sans commune mesure. Bref, tout démon sain d’esprit préfère éviter le combat avec l’un de ces enragés, il était donc compréhensible qu’un gangregarde était une recrue de choix pour jouer le service d’ordre.
- Gruuh bogg zag (Il doit être fort !)
- En effet, il se bat très bien, même si la plupart du temps les démons lache l’affaire bien avant qu’il ne dégaine.
- Gaaru groo bra ? (vous comprenez ce que je dis ?)
- Oui bien sur, a force de voir défiler les démons ici.. j’ai croisé un groupe de marcheurs qui parlaient comme vous.
- Gruuuuu ! (papa ! maman ! Vous etes la ??)
- Bon, a part cela, il est ou ce gangregarde, j’aimerai bien voir un démon qui n’est pas une plaie vivante pour son démoniste, demandai-je.
- Son nom est Shaathun et je suis désolé mais il est très occupé, je vous demanderai donc de ne pas l’importuné et d’aller trouver votre propre gangregarde... ca devient une mode chez les démonistes ces temps-ci.

Ce monde était plein de nouveautés et semblaient m’annoncer de nombreuses et pénibles galères, mais cette fois-ci, peut-être pourrai-je y trouver mon compte. J’avais un nouvel objectif, devenir plus forte, trouver de nouveaux démons, acquérir de nouveaux pouvoirs... et revenir botter le derrière de ma foutu soeur !!!

* Orgrimmar *
- Guro ! Arrête de loucher sur ces beignets de kodo, on a déja fait les provisions pour le voyage. Faut qu’on y aille maintenant.
- D’accord... Brexx, mais l’elfe... Kitten.
- Quoi Kitten ?
- A l’aiiiiiide !

Alors que l’équipe de Brexxor faisait des courses pour leur expédition, ils n’avaient pas penser que leur opinion sur l’elfe de sang qui les accompagnait était largement partagé par la population d’Orgrimmar, en pire. Pour résumé, Kitten était entouré d’une bonne trentaine d’orcs qui menaçaient de s’adonner à un peu de "feu ami" comme on le dit si gentillement dans le langage militaire.
- Ecoutez chers amis, je suis un elfe de bonne volonté qui n’a que des intentions amicales envers vous, braves orcs. Alors avant de me cogner, vous pourriez me dire au moins ce que j’ai fait ?
- Oh rassure-toi, ricana l’un des orcs, tu n’as rien fait. Il s’agit juste d’un peu de racisme primaire.-*-
- Les gars, aidez moi !!! Monsieur Bakh’stab, venez m’aider ! Hein... mais qu’est ce que vous faites ? Pourquoi vous rigolez avec eux ? A l’aiiiiide !
- Ouai !!! On va cuire l’elfe ! scanda Piro.
- Monsieur Brexxor, je vous en supplie, sortez moi de là.

Devant un Kitten en pleurs, l’imposant Brexxor se posa avec un regard méprisant. Au lieu de l’aider, il repoussa la main tendue de Kitten avec un vif coup de poing.
- Pour qui tu nous prend ? Tes nounous ? Nous sommes des guerriers, auquel on donne des missions aussi dangereuses qu’importantes, et toi tu n’es même pas capable de te défendre contre une poignée d’imbéciles ?
- Hééé ! Protestèrent les imbéciles en question.
- Mais... mais je ne suis pas de taille contre eux, ils sont trop forts ! pleurnicha Kitten.
- Qu’est ce que tu en sais ? Tu ne t’es même pas battu ! Lêves toi si tu es un elfe ou repart tout de suite dans ton pays pathétique.

Kitten se figea un moment puis secha ses larmes. Il se releva avec le peu de dignité qui lui restait et dégaina son épée.
- Vous avez raison monsieur Brexxor. Je ne mérite pas d’être parmi vous si j’abandonne avant même de me battre. Je vais me défendre, en garde orcs !
- Ah ah ah ! Tu te crois de taille ? Rigola l’un des orcs. Essaye déja de me frapper pour voir.

Dans un cri, Kitten plongea en avant, l’épée en avant. Voyant arrivé le coup, l’orc devia l’épée et colla un direct dans le beau visage de l’elfe qui roula au sol.
- Hu hu hu, trop facile.

Pas découragé pour autant, se releva, brandissa son épée au dessus de sa tête puis chargea... pour finir de nouveau au sol. Sur de sa victoire, l’orc s’approcha à pas lents, hache à la main afin d’achever le paladin.

Soudainement, une vive aura rouge jaillissa de Kitten qui, dans un rictus violent, donna un puissant coup d’épée vers l’orc qui eut à peine le temps d’esquiver, y perdant un bout d’oreille au passage. Surpris, l’orc tituba en arrière.
- Hey ! s’étonna Bakh’stab. On dirait que le paladin a quand même de la ressource.
- On ne les appelle pas les chevaliers de sang pour rien, continua Piro.
- Ca se passera pas comme ca ! grogna l’orc blessé. Venez les gars, on va lui faire sa fête.

Mais avant que les orcs ne fassent un pas, une dague était apparue sous la gorge du meneur.
- Pas si vite, murmura Bakh’stab.
- Qu’est ce que tu fais troll ? Je te croyais avec nous !
- Tu le trouves pathétique mais tu as besoin de tes amis pour le vaincre ? demanda Brexxor.
- Mais enfin, c’est un elfe ! Il ne mérite pas de vivre, et certainement pas chez nous ! Nous devons... nous devons...

La tête de l’orc vola dans les airs sous le coup de la hache de Guro. Le groupe qui avait encerclé Kitten regarda, horrifié, la tête de leur meneur attérir dans l’enclo à loup pour se faire dévorer aussi sec.
- La...lâche ! Scanda l’un des orcs. Tu l’as tué d’un coup en traître ! Vengeance !
- Il avait qu’a... faire attention.

Plusieurs orcs se jetterent sur Guro mais une grosse vague de feu les réduirent en cendres avec une violence inouïe. Tandis que Piro éteignaient les flammèches qui sortaient encore de sa main, Guro et Bakh’stab s’occupaient de trucider les quelques orcs qui avaient encore envie de se venger.
- Mais... mais pourquoi vous faites ca ? Demanda Kitten. Je croyais que vous me detestiez.
- A partir du moment ou tu montres que tu n’es pas un lâche, tu as ta place parmi nous. Et nous ne laissons jamais tomber un camarade. En route maintenant, notre mission ne peut pas attendre.

Yuzi les rejoigna, sermonnant Brexxor d’avoir fait peur à Kitten, et le nouveau groupe passa alors les portes d’Orgrimmar, en direction du Portail. Derrière eux, les cadavres des orcs encore fumants témoignaient que Brexxor et ses équipiers n’étaient pas des amateurs.

Du haut d’une tour du donjon d’Orgrimmar, Dabla observait le zeppelin gobelin emmenant les mercenaires loin de la capitale. A coté de lui, Gaïa affichait un sourire satisfait.
- Oh oh oh ! Ils m’ont l’air prometteurs ! J’espère toutefois qu’ils ne vont pas oublier que je veux ma soeur vivante.
- Pas d’inquiétude, ce sont des profesionnels. D’ailleurs, vous n’avez rien précisé en ce qui concerne les compagnons de Synapse.
- Je m’en fiche, vos hommes peuvent en faire ce qu’ils veulent... de toute manière, Synapse a des choses bien plus importantes que courrir la campagne avec ces bons à rien. Oui, bientôt Synapse ne sera plus un problème... OOOOhoOhoHOO ! OOOOOOHHHOHOooohOHOOOOHHOOOOOOh !!!
- Pitié... ne riez plus.

-->